Mais en ce mois de Ramadhan et comme chaque année lunaire, on remarquera le même phénomène qui s’observe au niveau des marchés et quelques ruelles d’Alger où on expose la Zlabia et le Kalbellouz, loin de toute condition d’hygiène et de salubrité. D’autre part nombre de magasins, ont opéré leur mutation en un clin d’œil, et ce en s’improvisant en marchands de gâteaux traditionnels.

Une rapide tournée dans différents endroits de la capitale, a suffi à se rendre compte de l’ampleur de ce phénomène. Aucun quartier ni commerce n’échappe à cette reconversion. Mais ce qui attire l’attention le plus c’est que toutes les formes de commerce sont susceptibles de se métamorphoser en points de vente de la denrée la plus précieuse de ce mois.

«Forcé» d’acheter, le citoyen ne discute ni le prix ni les conditions de préparation ou de préservation.
Et pourtant la salubrité des aliments, notamment en ce mois de carême, montre des insuffisances flagrantes. Selon le ministère de la santé, chaque année on compte 3.000 à 5000 cas relevant de toxi-infections alimentaires. Ces chiffres sont loin de refléter la réalité et sans exagération le Dr Noureddine Hacini, vétérinaire consultant de la FAO affirme, que le nombre de cas annuels serait de l’ordre de 300.000 à 500.000 cas/an.

Tout en insistant sur un plan global de salubrité des aliments en Algérie, ou par secteur d’activité, à cours, moyen et long terme, le Dr Hacini a rappelé la responsabilité partagée entre différents secteurs d’intervention. Il a aussi indiqué que les actions pour la salubrité des aliments devront être menée selon une approche holistique, dans un cadre multisectoriel, à l’échelle centrale ou locale où chaque secteur d’activité joue un rôle indispensable dans la mise en conformité de la réglementation, des infrastructures, des moyens ou des personnels.

Il faut rappeler qu’en 2010, l’Algérie comptera 35 millions d’habitants, il faudra alors, non seulement les nourrir mais à partir d’une alimentation saine, dans le respect des pratiques loyales du commerce, l’une des règles de l’OMC, à laquelle doit adhérer, prochainement l’Algérie. La création récente d’un Comité national du Codex alimentarius ne peut que contribuer très favorablement à la qualité des aliments en Algérie.