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Revue de presse

Le Pr Soukehal, chef de service épidémiologie et prévention à Beni Messous : la maladie des mains sales fait des ravages

La Tribune | Algérie | 20/06/2010

Beaucoup de maladies prospèrent dans des conditions liées au manque d’hygiène et d’eau. Le constat est plus frappant en été, la saison de tous les dépassements. Le professeur Abdelkrim Soukehal, chef du service épidémiologie et prévention au CHU de Beni Messous, estime qu’il faut faire la guerre au manque d’hygiène durant toute l’année, pas seulement en été. Même s’il est vrai que, durant la période des grandes chaleurs, il y a une résurgence inquiétante de certaines préoccupations sanitaires qui font craindre le pire, comme les intoxications alimentaires, les maladies à transmission hydrique, les zoonoses, tuberculose, la typhoïde, la conjonctivite…

En fait, les manquements flagrants à l’hygiène font ombre au tableau tout au long de l’année et de façon accentuée durant la saison chaude. Il suffit de faire un tour dans les gargotes, les fast-foods et autres espaces de consommation pour se rendre compte de la gravité de la situation. Dans ces lieux, le non-respect des règles élémentaires d’hygiène et de propreté est alarmant. D’ailleurs, le plus grand nombre des intoxications alimentaires est enregistré durant la période de l’été et notamment pendant les fêtes. Même dans les lieux de travail, l’hygiène n’est pas présente. Pour le professeur Soukehal, «la main est là pour sauver et non détruire», or négliger la propreté de cet organe indispensable dans la vie de tous les jours nuit fatalement à notre santé et celle des autres. Il rappelle, dans ce cadre, l’épidémie de conjonctivite virale causée par un virus transmis par les mains qui a défrayé la chronique en juillet 2003, touchant plus d’un million de personnes.

C’est dire si la transmission manuportée également appelée «maladie des mains sales» est à l’origine de la majorité des infections et interpelle à une prise de conscience collective sur l’importance capitale de se laver les mains, un geste simple et efficace pour se protéger des maladies infectieuses. L’hygiène de base préconise de se laver les mains avant de manipuler des aliments, de manger, après être allé aux sanitaires… Le lavage des mains joue un rôle essentiel dans l’hygiène, puisque c’est par les mains que se propage la majeure partie des maladies infectieuses. Il s’agira donc d’un geste clé de protection que chaque personne se doit de respecter. «Même dans notre religion la propreté fait partie de la foi, d’ailleurs lorsqu’on fait ses ablutions, le lavage des mains se situe en premier lieu», explique encore notre interlocuteur. Ce dernier recommande le lavage des mains en permanence pour éviter ou limiter le risque de transmission de germes, de micro-organismes ou de salissures. Il estime que «l’hygiène des mains est un élément capital de l’hygiène, elle doit faire partie de nos gestes quotidiens et d’une attention particulière de tout le monde car elle permet de prévenir la transmission manuportée de germes responsables de maladies infectieuses, des intoxications alimentaires, mais encore de produits toxiques, avec lesquels les mains auraient pu être en contact.» Ainsi, une bonne hygiène des mains permet d’éliminer les salissures et de contrôler efficacement la prolifération de la flore cutanée au niveau des mains et ce, notamment en éliminant la flore transitoire et en réduisant la flore commensale.

En fait, les mains constituent la voie la plus importante de transmission des infections et des bactéries de toutes sortes. On peut en effet facilement disséminer certains «germes» (un terme générique pour désigner les microbes tels que les virus et les bactéries) en touchant une autre personne, de même qu’on peut aussi attraper des germes si on touche des objets ou des surfaces contaminées avant de se toucher le visage (bouche, yeux et nez). Par ailleurs, selon des études, 75 à 90 % des infections nosocomiales sont dues à une transmission manuportée. Aussi, le professeur Soukehal, insiste sur le lavage simple des mains, qui permet de réduire de 90 % le nombre de germes. Il faut savoir toutefois que, bien que la majorité des personnes se lavent les mains, très peu le font convenablement.

Un bon lavage de base se fait avec de l’eau et du savon liquide, qui va permettre d’enlever la saleté. «Les solutions hydro alcooliques ne remplacent nullement le savon», explique notre interlocuteur qui rappelle les bonnes pratiques du lavage des mains consistant à utiliser une quantité suffisante de savon, en se frottant les mains l’une contre l’autre pour créer une bonne friction et en les rinçant sous l’eau courante. «Des règles simples sont donc à respecter : se mouiller complètement les mains, prendre du savon liquide et bien le faire mousser», dit-il. Ensuite, est-il souligné, «il faut frotter les mains, les poignets, les avant-bras et entre les doigts, pendant environ 20 secondes avant de se rincer abondamment, de sécher les mains avec une serviette à utilisation unique, ou jetable et de fermer le robinet avec la serviette utilisée, et éviter de toucher des surfaces souillées en quittant le lieu de lavage».

Le gel hydro-alcoolique ne remplace pas le savon

Le marché des gels désinfectants hydro-alcoolique a particulièrement explosé avec l’apparition de la grippe porcine. «Mais attention!», s’exclame le professeur Soukehal, ce gel ne sert pas à nettoyer, à proprement parler nos mains, mais ce mélange d’eau et d’alcool permet éventuellement de supprimer les traces de virus, de bactéries, de champignons et de parasites qui pourraient être présentes, mais pas de se substituer au lavage au savon et à l’eau. Initialement réservée à un usage médical, ces gels désinfectants ont inondé le marché algérien, particulièrement, avec l’arrivée de l’épidémie de grippe porcine. A tel point que certaines personnes, ne se passaient plus du gel désinfectant de poche, devenu presque un geste de bon sens et de bien-être vivement recommandé pour éviter la propagation de la grippe porcine, des gastro-entérites, grippe saisonnière…

Mais, attribuer toutes les vertus à ce gel, n’est pas sans risque car, rien de tel que «l’eau et le savon pour lutter contre la saleté», estiment les spécialistes. D’autant, que souvent, ces produits fabriqués localement, dans la précipitation et sans le moindre respect des normes pharmaceutiques pouvaient aller jusqu’à menacer la santé de l’utilisateur. Notre interlocuteur tire justement la sonnette d’alarme à ce propos : «la commercialisation de ces produits dans notre pays s’est faite dans l’anarchie et sans respect des critères en vigueur puisque il a été constaté que certains produits contiennent une composition douteuse, parfois cancérigène», a-t-il alerté, s’interrogant sur le rôle des services de contrôle du ministère du commerce. «L’un de ces produits suspects a d’ailleurs atterri dans notre service, mais nous nous sommes rendu compte, après minutieuses vérifications, de la présence d’un élément cancérigène dans la composition du gel désinfectant», indique notre interlocuteur. Retenons enfin que «la solution hydro-alcoolique ne remplace pas le lavage des mains». Ce gel ne nettoie pas les mains, mais doit être utilisé en complément d’un lavage des mains à l’eau et au savon. De plus, il est nécessaire de se laver les mains à l’eau et au savon, après trois utilisations de solution hydro-alcoolique.

Par Amel Bouakba

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