Le conférencier s'est dit convaincu que, dans ce domaine, « il y a une crise de confiance alimentée par la rumeur » et il mettra cela sur le compte d'un manque de communication en notant que lorsque cette dernière ne fonctionne pas, c'est la rumeur qui prend le dessus. Depuis le mois de septembre 2006, nous n'avons eu, en tout et pour tout, que trois thromboses veineuses, ce qui représente moins de 10 % d'échecs des transplantations effectuées. On peut vérifier, en comparant avec les statistiques mondiales, que ce taux est très encourageant car, ailleurs et dans les meilleurs cas de réussite, on n'obtient que 80 à 90 % de réussite. Et les 10 % d'échec peuvent être des thromboses veineuses ou artérielles et personne ne peut déterminer la raison exacte de celles-ci.

Le reste n'est que spéculation. Mais s'il arrive qu'il y ait des incidents indépendants de tous les membres de l'équipe opératoire, ce qui peut se produire partout ailleurs, l'échec est assumé durement et l'équipe soignante le vit avec énormément d'amertume et de tristesse, plus peut-être que les parents du malade, car tout le monde réagit et subit cet échec comme un échec personnel».

Le professeur Dahdouh dira que, dans tous les cas, il n'y a pas eu de décès parmi les trois opérés qui sont localisés à Constantine «qui sont vivants et bien portants», assure-t-il.

En réponse à une question sur les prélèvements d'organes sur les cadavres et la création d'une agence nationale de dons d'organes, cet urologue a déclaré que le projet est «sur la table du gouvernement» et que la question nécessite l'élaboration d'un règlement qui fixe les droits et les devoirs de chaque intervenant et à tous les niveaux.

Il parlera aussi de la mise en place de tout un système organisationnel complexe, citera les différents acteurs et les étapes à mener par les différents partenaires pour assurer le succès d'une opération de prélèvement d'organes sur les donneurs victimes d'accidents dont le chiffre atteint, chaque année, environ 4000 dans le pays, selon lui.

par A. Mallem