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Revue de presse

7ème congrès national d’hématologie à Oran : les dernières armes thérapeutiques contre les maladies du sang en débat

La Tribune | Algérie | 16/05/2010

Organisée par la Société algérienne d’hématologie et de transfusion sanguine (SAHT), le 7ème congrès national d’hématologie tenu dernièrement à Oran a été l’occasion de passer en revue les dernières armes thérapeutiques contre les maladies du sang. La prise en charge du lymphome a été l’un des sujets intéressants débattus. Il a fait l’objet d’un symposium organisé par les laboratoires pharmaceutiques Roche. Le professeur Reda Bouabdellah, chef du service d’hématologie à l’institut de lutte contre le cancer de Paoli- Calmettes de Marseille, en a parlé.

Cancer du système lymphatique, le lymphome est une maladie qui n’est pas très connue. Beaucoup de personnes ne savent pas qu’il s’agit d’un cancer, ou confondent lymphome et leucémie. Il faut savoir que le lymphome est la plus fréquente des hémopathies (tumeurs malignes des cellules du sang) et le troisième cancer le plus répandu chez les enfants. Il s’agit d’un cancer du système lymphatique, lequel fait partie du système immunitaire. Il se développe quand une erreur survient au niveau de la fabrication des lymphocytes, conduisant à la production de cellules anormales. Celles-ci peuvent proliférer de deux manières, soit en se divisant plus vite que les lymphocytes normaux soit en vivant plus longtemps que ces derniers. Les lymphocytes cancéreux comme les lymphocytes sains se développent dans divers endroits de l’organisme, notamment les ganglions lymphatiques, la rate, la moelle osseuse ou d’autres organes. Le lymphome demeure une maladie redoutable et peut être fatale en l’absence de traitement. Ce cancer du système lymphatique se présente sous deux formes différentes : les lymphomes non hodgkiniens et la maladie de Hodgkin. «En Algérie, le lymphome non hodgkinien (LNH) est plus fréquent que d’autres formes de lymphomes», explique le Pr Reda Bouabdellah. Ce cancer frappe les ganglions lymphatiques et les globules blancs qui sont fabriqués dans la moelle osseuse (partie spongieuse à l’intérieur de l’os). Il existe plusieurs types de lymphomes non hodgkiniens, qui sont déterminés en fonction de l’apparence des cellules cancéreuses au microscope. Ainsi, parmi tous ces types de lymphomes non hodgkiniens, deux principaux groupes sont distingués.

Il s’agit des lymphomes indolents et des lymphomes agressifs. Les lymphomes indolents ont une croissance plus lente et s’accompagnent de moins de symptômes alors que les lymphomes agressifs se développent plus rapidement.

Les anticorps monoclonaux, une véritable révolution thérapeutique pour traiter le lymphome
Le professeur Reda Bouabdellah, chef du service d’hématologie à l’Institut de lutte contre le cancer de Paoli-Calmettes de Marseille met en exergue «les avancées thérapeutiques des thérapies ciblées qui permettent de redonner espoir aux malades et d’améliorer la qualité de leur vie». Ce sont des molécules incontournables dans la lutte contre les pathologies cancéreuses et notamment le lymphome. «Avant la fin des années 1990, la chirurgie, la chimiothérapie et la radiothérapie constituaient les piliers du traitement du cancer, mais avec l’arrivée du premier anticorps monoclonal à la fin des années 1990, le Rituximab [nom commercial Mabthéra] des laboratoires Roche, la prise en charge de cette forme de cancer a considérablement progressé», précise-t-il. «C’est une véritable révolution dans le traitement du lymphome», dit-il. Et de souligner que plusieurs études multicentriques ont démontré les bénéfices de ce traitement. Il affirme que «le Rituximab a révélé son efficacité dans trois indications, les lymphomes agressifs, indolents et les leucémies lymphoïdes chroniques. Il améliore de façon significative la survie des malades et les conditions de vie.

Associé à la chimiothérapie, il prolonge la rémission, permettant aux patients de vivre mieux». Selon le professeur Bouabdellah, cet anti-corps monoclonal «est une arme thérapeutique précieuse et une chance de guérison pour toutes les personnes porteuses des maladies lymphomateuses». Il est commercialisé dans de nombreux pays, dont l’Algérie. «Plusieurs études pivots ont clairement démontré les avantages thérapeutiques que procure ce traitement», explique ce spécialiste. D’après le professeur Bouabdellah, «les résultats de l’étude internationale Prima qui devront être présentés en juin prochain à l’occasion du congrès de l’American Society of Clinical Oncology (ASCO) sont assez éloquents et vont consolider les résultats déjà obtenus sur l’intérêt de Rituximab qui prolonge plus significativement la survie et guérit plus de patients que la chimiothérapie seule». Il peut être également indiqué en traitement d’entretien ou en monothérapie dans certains cas. Il y a lieu de rappeler que, dès son arrivée à la fin des années 90, l’efficacité de cet anticorps utilisé seul a été d’emblée démontré dans des lymphomes indolents de type folliculaire chez des malades en rechute après une chimiothérapie, avec un profil de toxicité quasi nul.

La démonstration de l’activité du Rituximab dans les lymphomes agressifs a été faite par le GELA en 1998 dans le protocole 98.5 où cet anticorps anti-CD20 associé à la chimiothérapie a induit une amélioration de 15% de survie globale et de 20% de survie sans progression par rapport au groupe traité par chimiothérapie seule. Depuis lors, une vingtaine d’essais randomisés ont confirmé le bénéfice de cette association dans d’autres sous-types de lymphomes B. Le succès de cet anti-CD20 est lié au fait qu’il ne surajoute pas de toxicité à la chimiothérapie et en revanche, il ajoute une activité antitumorale de 15 à 20% quel que soit le type de lymphome.

Le professeur Bouabdellah ne manquera pas d’insister sur la prévention et l’intérêt d’une large sensibilisation pour le dépistage précoce de toutes les formes de cancers afin de lutter contre ces maladies et d’augmenter les chances de guérison. Toutefois, comme l’explique ce spécialiste, «il n’est pas toujours facile de poser un diagnostic du lymphome, une maladie difficile à dépister». En effet, un des problèmes avec ce type de cancer du sang est que les symptômes révélateurs ne sont pas spécifiques et peuvent être confondus avec des maladies moins graves, comme par exemple une simple grippe. Cependant, le signe le plus classique du lymphome est un gonflement d’un ou de plusieurs ganglions palpables au niveau du cou, des aisselles, de l’aine ou d’un organe. «Mais le lymphome peut aussi se manifester par une perte de poids, une fièvre inexpliquée, des sueurs nocturnes, de la fatigue, des malaises, des démangeaisons importantes ou encore des douleurs abdominales», expliquent les spécialistes. C’est pourquoi, toute personne présentant de tels symptômes persistants et inexpliqués est appelée le plus rapidement possible à consulter un médecin pour qu’il établisse un diagnostic précis.

Par Amel Bouakba

A propos des anticorps monoclonaux

Les cellules plasmatiques, qui sont les cellules B les plus matures de l’organisme, sont des globules blancs spécialisés dans la fabrication des anticorps. Chacune de ces cellules produit un anticorps précis, connu sous le nom d’anticorps monoclonal (MAb). Chaque MAb agit de façon spécifique contre un antigène particulier. Grâce aux techniques de génie génétique, il est aujourd’hui possible de produire de grandes quantités d’anticorps. Le traitement des lymphomes a connu une révolution avec l’arrivée du premier anticorps monoclonal, le Rituximab qui cible la destruction de la tumeur. Obtenues par génie génétique, ces molécules imitent les anticorps naturels et sont capables de se lier à des récepteurs spécifiques situés à la surface d’une cellule. Un anticorps monoclonal est semblable à un missile guidé programmé pour localiser les cellules du lymphome et les détruire. Le Rituximab est le premier anticorps monoclonal à avoir reçu une autorisation de mise sur le marché pour le traitement de certaines formes de lymphome. Ce médicament cible l’antigène CD 20 qui est présent à la surface de la plupart des lymphocytes B. Il détruit à la fois les cellules cancéreuses et les cellules saines portant l’antigène CD 20. Mais toutes les autres cellules et tissus sont épargnés.

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