Selon ce spécialiste, le recours à l’échographie contribue à diminuer le taux de mortalité chez les femmes enceintes et les nourrissons. Elle permet d’identifier les différents handicaps dont l’enfant peut être victime dès les premiers jours de sa vie. Ainsi, pour le professeur Bakhti, le recours à l’échographie est indispensable notamment dans les cas où la grossesse représente un danger.

Ce spécialiste a mis l’accent sur l’importance d’initier les sages-femmes à l’utilisation de l’échographie vu son «rôle important», particulièrement dans les régions qui sont confrontées à un manque de spécialistes en gynécologie-obstétrique. De son côté, la secrétaire générale de l’Union nationale des sages-femmes, Mme Akila Guerrouche, a mis en exergue le volet formation continue pour les sages-femmes, et la nécessité pour celles-ci d’être au fait de toute nouveauté se rapportant à la profession. Abordant le volet relatif à la protection des sages-femmes, le professeur Keltoum Messahli, spécialiste en médecine légale au CHU de Blida, a observé qu’un vide juridique persiste dans ce domaine, d’où la nécessité de déployer des efforts pour remédier à cette situation.

Pour sa part, le Dr Franji Barbier du CHU de Marseille (France) a estimé que l’échographie est un excellent moyen de dépistage et un procédé occupant une place bien particulière dans le système de santé. La formation et l’initiation des sages-femmes à cette spécialité ne peuvent que contribuer à une meilleure prise en charge de la grossesse, relevant toutefois que «l’échographie est incapable de tout dépister».

Le professeur Florence Borel, spécialiste dans la protection maternelle et infantile (PMI), a, elle, indiqué que la trisomie (absence des chromosomes 13, 18 et 21 pouvant engendrer un handicap à vie) est la pathologie la plus susceptible d’être dépistée grâce au recours à l’échographie.

R. S.