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El Watan | Algérie | 17/09/2006
Le Laboratoire Schwarz pharma et la société algérienne de chirurgie urologique (SACU) ont présenté, jeudi dernier, pour la première fois, le traitement efficace à plus de 90%. Il s’agit d’un traitement local qui empêche toute interaction avec les traitements oraux pris par les patients qui souffrent généralement de maladies lourdes telles que le diabète ou de pathologies urologiques.
Lors du symposium sur le dysfonctionnement érectile organisé à l’hôtel El Aurassi, les spécialistes ont insisté sur les conséquences de cette maladie qui détériore largement la vie des patients. Ce qui entraîne des comportements négatifs qui se manifestent par le renoncement, l’abandon, l’évitement, la frustration et bien sûr la dépression, ont souligné les intervenants.
Pour le professeur Adjali, urologue au CHU de Bab El Oued, cette maladie sous-évaluée nécessite une prise en charge sérieuse par une équipe multidisciplinaire. Il a souligné que de manière concrète, le médecin doit interroger son patient en cas de bilan systématique, de suivi d’une maladie connue pour son retentissement sur la sexualité (diabète, angor, hypertrophie de la prostate) dès lors que le patient a un handicap moteur. « Les praticiens se doivent donc de prendre en compte ces troubles et de les traiter efficacement afin de permettre le retour à des érections suffisantes pour une relation sexuelle satisfaisante », a-t-il recommandé.
La dysfonction érectile est l’une des conséquences du diabète sucré, a souligné le professeur Semrouni, endocrinologue au Centre Pierre et Marie Curie. Cette maladie est fréquente chez 50% des patients diabétiques dans les 10 ans qui suivent le diagnostic, plus précoce et plus sévère que dans les autres populations. La dysfonction érectile est responsable d’une dégradation importante de la qualité de vie des patients et engendre souvent une forte démotivation par rapport aux traitements de la maladie diabétique.
Quant au traitement de cette maladie, les intervenants ont mis l’accent sur les deux options thérapeutiques, à savoir les traitements oraux (IPDE5) et les injections intracaverneuses (IIC).
Le professeur R. Virag, chirurgien vasculaire à Paris, a précisé que le traitement de la DE par injection intracaverneuse demeure et de loin le plus performant, quelle que soit l’étiologie, avec 90% d’efficacité globale. En termes d’efficacité et de sécurité, le produit l’Alprostadil (Edex) utilisé depuis 25 ans a été un progrès déterminant. L’IIC est recommandée de première intention, parce qu’elle est nettement plus efficace que les formes orales. « Seule l’IIC est capable de réoxygéner correctement le tissu érectile et d’empêcher la progression de la fibrose consécutive à l’appauvrissement de l’apport sanguin et à la dénervation locale », a-t-il annoncé. Il a signalé l’utilisation de l’Edex tant chez des patients à (DE) prédominance organique en particulier cardiovasculaire qu’à prédominance psychologique. L’anxiété de performance se traduit par un excès d’adrénaline circulante qui amenuise, voire supprime les effets bénéfiques des inhibiteurs des PDE5 pris par voie orale, contrastant avec l’efficacité des IIC.
Le professeur Virag a précisé qu’au-delà de la reprise efficace de l’activité sexuelle qu’elle autorise, l’injection intracaverneuse contribue à protéger le tissu érectile du vieillissement. Il a souligné que l’injection d’Edex, une action locale, permet d’ouvrir la porte au flux sanguin et de provoquer une érection qui survient 5 à 10 mn après l’injection et peut se maintenir 35 à 40 mn. Le nombre des injections est limité à deux par semaine. La première est initiée au milieu médical afin de déterminer la dose nécessaire et d’apprendre le geste de l’injection au patient.
Mis sur le marché en avril 2006, Edex a été utilisé par 362 patients dans le cadre d’un observatoire visant à rendre compte des conditions de son initialisation
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