La manifestation se déroulera le 29 avril courant et accueillera plus de 500 participants impliqués dans la santé de l’enfant, médecins des secteurs public et privé venus d’horizons divers et de tous les coins d’Algérie. Gabriel Bellon, président de la société française de mucoviscidose, prendra lui aussi part à ces travaux. L’intervention de ce dernier sera un autre point fort de la rencontre, sachant que l’intervenant présentera l’expérience française, une référence en la matière. Pour l’illustration, 200 enfants naissent chaque année en France avec cette maladie. Grâce à la recherche et aux soins l’espérance de vie des enfants nés en 2008 est de 46 ans, alors qu’elle n’était que de 7 ans en 1965. Il faut, en outre, savoir qu’en France, un nouveau-né sur 4 200 est touché par la mucoviscidose. Le mouvement associatif s’implique fortement dans le combat contre cette maladie. Le Pr. Bioud, médecin-chef du service de pédiatrie du CHU de Sétif dira, à ce propos : « L’objectif de cette journée est principalement de faire le point sur les connaissances les plus récentes au sujet des thèmes choisis pour cette journée et de favoriser les collaborations nationales et internationales, surtout dans le domaine de la mucoviscidose, qui est une maladie génétique. Elle est transmise conjointement, à leur insu, par le père et la mère.

Elle touche les voies respiratoires et le système digestif. Faute de dépistage, de nombreux malades meurent sans étiquette. Pour pouvoir la diagnostiquer, il est urgent de créer un centre ne nécessitant pourtant qu’une balance électronique, un ampèremètre et des réactifs. Avec un tel dispositif, nous serons non seulement apte à mesurer le taux du chlorure dans la sueur mais aussi à prodiguer le traitement préventif adéquat. » Le praticien met ainsi le doigt sur la plaie quand on sait que l’Est du pays n’est pas pourvu d’un centre de dépistage de la mucoviscidose. Les participants profiteront certainement de l’opportunité pour en savoir davantage sur les expériences algéroises et oranaises devant être exposées par le Pr. Boukari, président de la société algérienne de pédiatrie, et le Dr Abdelkrim Radaoui d’Oran. L’infection respiratoire reste le premier motif de consultation et d’hospitalisation en pédiatrie. Le Pr. Bioud dira à ce propos : « cette rencontre est l’occasion pour faire le point sur la prise en charge d’un tel volet qui fait l’objet d’un programme national lancé, il y a de cela 15 ans. » Notre interlocuteur n’omettra pas d’inclure la question de l’asthme dans le programme, sachant que l’évolution thérapeutique de cette maladie chronique sera le thème de la communication du Pr. Smati. L’étude de la prévalence de l’asthme dans la région de Sétif, où le taux est de 3,1% chez l’enfant, sera présentée par le Pr. Bioud, qui a démontré que la cimenterie de Aïn El Kebira, qui s’est dotée de filtres, n’est en rien dans l’évolution de la maladie au niveau de la localité précitée.

Par Kamel Beniaiche