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La Tribune | Algérie | 28/02/2010
S’agissant de greffe rénale, il semble que cette thérapeutique lourde n’est pas encore accessible à la plupart des patients, d’autant qu’il reste encore beaucoup à faire pour son développement sur le plan organisationnel.
L’initiative prise par le ministère de la Santé pour la création un établissement algérien des greffes au cours de cette année 2010 pourra sans aucun doute contribuer au développement de cette thérapeutique. D’après certains médecins interrogés à ce sujet, l’année 2009 qui n’a enregistré que 77 greffes au niveau national montre que la greffe rénale a connu un recul. Pour remédier à cette situation, ils suggèrent de suivre une politique visant l’encouragement de la greffe ; quant aux services concernés au niveau central, ils doivent d’après eux accorder beaucoup plus de moyens et suivre les expériences de certains pays ayant enregistré de bons résultats dans ce domaine. Entre autres, les personnes souffrant de cette maladie ont besoin d’une prise en charge sur le plan social, d’autant qu’à cause de leur maladie ils ne peuvent pas parfois travailler et subvenir aux besoins de leur famille.
Selon certains citoyens, les services concernés doivent s’occuper d’eux et garantir à travers une pension, à titre d’exemple, la prise en charge de leur famille s’ils ne disposent pas de moyens. Au niveau de la wilaya de Aïn Defla, il existe 4 centres de dialyse situés à Khemis Miliana, Aïn Defla, Miliana et Attaf. Ces derniers assurent une prise en charge pour les malades de cette région du pays. Le privé compte ouvrir prochainement plus de centres de dialyse et ce, pour réduire la pression sur les autres centres. En somme, les citoyens sous dialyse dans cette wilaya et ailleurs attendent une transplantation rénale et ce, depuis que la science s’est développée rapidement ces dernières années. Il ne reste aujourd’hui que d’encourager les donneurs et faciliter les démarches pour que cela puisse redonner goût à la vie à ces nombreuses personnes malades.
Après l’échec de la première greffe, il veut en tenter une deuxième
Mahfoud attend sa programmation pour une 2ème greffe. Il a trouvé un donneur, mais sa première opération de greffe n’a pas réussie et, une année après, il essaye aujourd’hui de tenter une 2ème transplantation après avoir trouvé un autre donneur mais il a peur de l’échec. Ce que nous allons raconter ici, c’est l’histoire d’un jeune citoyen de la wilaya de Aïn Defla âgé de 30 ans et père de famille qui espère reprendre goût à la vie après des années de souffrances. Il s’appelle Mahfoud Bakhti. D’une voix témoignant son courage et sa volonté de s’accrocher à la vie, il nous dit que sa greffe qui a échoué l’année dernière a influé considérablement sur son moral d’autant que le donneur était sa mère qui lui a donné son rein afin qu’il retrouve une vie normale. A l’annonce de l’échec, Mahfoud a traversé une période difficile, il est devenu dépressif et hypertendu du fait qu’il n’a pas supporté cette situation.
Une prise en charge psychologique était nécessaire pour ce jeune père d’un enfant afin qu’il admette cette réalité. Pour lui, en plus que sa mère a perdu son rein, sa famille, qui est pauvre, a perdu également une somme d’argent qui dépasse les 15 millions de centimes,
une somme réservée aux analyses et au bilan général avant l’intervention chirurgicale. Aujourd’hui, Mahfoud a trouvé un autre donneur, mais cette fois-ci, c’est son frère. «J’ai peur que la greffe ne réussisse pas et que mon frère perde son rein comme ma mère», dira ce jeune avant d’ajouter qu’il n’a pas les moyens financiers pour effecteur les bilans de santé, lesquels sont très coûteux. Sans ressources financières puisque sa famille est pauvre et que sa maladie l’empêche de travailler, Mahfoud a saisi cette occasion pour s’adresser aux citoyens et aux lecteurs de la Tribune pouvant l’aider à financer les analyses de sa greffe, d’autant qu’il dispose d’un donneur qui est son frère. En attendant que les services concernés au niveau des hôpitaux d’Alger programment son opération de greffe, Mahfoud continue de faire ses séances de dialyse 3 fois semaine à l’hôpital du chef-lieu de Aïn Defla et garde encore l’espoir de se rétablir, un espoir qui lui permet de s’accrocher pour voir son enfant grandir et vivre à ses côtés dans le milieu familial.
Madani Azzeddine
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