Il ajoutera que «les cancers du sein et du col de l’utérus sont à l’origine de la majorité des cas de décès dus au cancer», estimant que «7 000 cas de cancer du sein ont été enregistrés à l’échelle nationale». Le diagnostic précoce de ces deux types de cancers demeure le meilleur moyen de réduire le taux de mortalité, car il permet de traiter la maladie à son premier stade, a affirmé ce spécialiste. Il a rappelé la campagne nationale de dépistage précoce du cancer du sein lancée en début d’année au profit des femmes âgées de plus de 40 ans et s’inscrivant dans le cadre du programme national de lutte contre le cancer. Cette opération est assurée par une équipe de fonctionnaires de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNAS), comprenant des médecins, dont des spécialistes en radiologie et des assistantes sociales, chargées de la campagne de sensibilisation à l’importance du dépistage précoce du cancer du sein.
Cependant, «50% seulement des personnes convoquées ont subi ces examens», a-t-il déploré, insistant sur l’importance du diagnostic précoce de cette maladie.

De son côté, le Dr Aouamra Warda, représentante de la Direction de la santé de la wilaya d’Alger, a signalé que cette manifestation vise à sensibiliser un plus grand nombre d’étudiantes. Elle ajoutera que ces dernières peuvent jouer le rôle de médiateur dans leur milieu familial et social en vue de réduire le taux d’atteinte de cette maladie. D’après elle, la direction générale de la santé disposait de 10 laboratoires de dépistage précoce des différents types de cancer, y compris les cancers du sein et du col de l’utérus, où un suivi est assuré aux patientes qui sont orientées vers les centres spécialisées pour leur prise en charge au premier stade de la maladie. Pour sa part, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a lancé un appel à la communauté internationale pour qu’elle sensibilise et prévienne les populations des cinq continents contre le cancer et ses terribles méfaits sur les individus. Placée sous le thème générique «Prévenir le cancer, c’est possible», une journée mondiale a ainsi été organisée en collaboration avec l’Union internationale contre le cancer (UICC) pour mieux faire connaître les facteurs à risque du cancer (tabagisme, alimentation déséquilibrée, usage nocif de l’alcool, inactivité physique, infections multiples...) qui peuvent favoriser le développement de cette maladie touchant toutes les catégories d’âge.

L’augmentation constante à travers le monde du nombre de décès et des nouveaux cas atteints de cette maladie accentue davantage la gravité que représente le cancer tant que des moyens médicaux, environnementaux et comportementaux ne sont pas encore définis pour endiguer le développement de ce terrible fléau. Les récentes statistiques publiées par l’UICC font état de plus de 12 millions de nouveaux cas et de 7,6 millions de décès chaque année. Ces chiffres placent le cancer en tête des premières causes de mortalité dans le monde, selon la même source. En Afrique, les nouveaux cas de cancer étaient estimés en 2008 à 667 000 (314 000 hommes et 353 000 femmes) provoquant 518 000 décès. Face à cette situation pour le moins alarmante les organismes en charge de la lutte contre cette maladie font cependant savoir que 40% des cancers peuvent être évités par des «mesures» à la portée de tous. Il s’agit notamment d’arrêter le tabac, de limiter la consommation d’alcool, d’éviter de trop s’exposer au soleil, de se nourrir sainement et de favoriser l’exercice physique.

Synthèse de la Rédaction de la santé
R. S.