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Revue de presse

Sage-femme, le métier de tout les risques : entre Stoïcisme et souffrance

El Watan | Algérie | 04/02/2010

L’on exige d’elles l’abnégation, le renoncement et d’innombrables sacrifices, et pourtant l’on oublie toujours que ce sont des êtres de chair et de sang, qu’elles peuvent être aussi épuisées que n’importe qui, et surtout à la merci de contagions diverses. Les sages-femmes du secteur public, celles notamment travaillant dans les EHS, celui de Sidi Mabrouk (ex-Les Apôtres) de la cité El Bir et du CHU Benbadis, n’en peuvent plus d’exercer ce métier, censé être « le plus beau du monde » dans des conditions plus que déplorables. Pourtant, elles souffrent en silence. Véritables gardiennes du temple, elles sont là, nuit et jour, aidant à mettre au monde un nombre incalculable d’enfants.

L’on exige d’elles l’abnégation, le renoncement et d’innombrables sacrifices, et pourtant, l’on oublie toujours que ce sont aussi des êtres de chair et de sang, qu’elles peuvent également être aussi épuisées que n’importe qui, et surtout à la merci de contagions diverses. A l’EHS de Sidi Mabrouk, les patientes, de leur propre aveu, s’entassent les unes sur les autres, trois par chambre, sur des matelas par terre, et pire encore, dans les couloirs et jusque dans les galeries par temps chaud. Un chaos inimaginable ! Un affairement non-stop avec une formidable charge de stress. Elles travaillent par roulement d’équipes composées chacune de 6 sages-femmes de 7h à 13h 30 et de 12h à 19h.

A l’EHS de Sidi Mabrouk, elles sont plus d’une cinquantaine réparties entre les différents services : suites de couches, grossesses à haut risque (GHR), urgences, postes aménagés… sans compter le plus dur : le travail de nuit. « Pour 24 heures de garde, nous avons droit à seulement trois jours de récupération, alors que les normes internationales en préconisent cinq ; aux urgences, nous faisons deux nuits successives avec un repos de trois jours », explique une sage-femme à l’EHS de la cité El Bir, où elles sont une vingtaine à y exercer. Une autre de renchérir : Ici, (EHS des Apôtres, ndlr) le flux de parturientes est bien au-dessus de la moyenne requise. Elles viennent de partout, alors qu’avant, les médecins généralistes pouvaient se charger des accouchements, sauf en cas de complication. Les patientes sont rarement préparées sur le plan psychologique, et dans la précipitation, il est quasi impossible à une sage-femme d’être détendue. » Selon d’autres sages-femmes, elles font également l’objet de mépris et de déconsidération de la part du personnel médical.

A ce propos, l’une d’elle évoquera le cas d’une de ses collègues, « lachée par les médecins » alors qu’elle était face à un cas compliqué où le bébé était en position siège. « Elle a pris la responsabilité d’évacuer l’accouchée au CHU, car celle-ci risquait la mort ; elle devait s’occuper en même temps de la paperasse. Le personnel du CHU était scandalisé, et c’est un miracle que la patiente s’en soit sortie », témoigne-t-elle. Une autre prendra également sur elle d’évacuer un nouveau-né en détresse respiratoire au CHU, « alors que cela ne relève ni de (sa) compétence, ni de (ses) prérogatives ». Un dur métier, complètement occulté, négligé, et combien mal rétribué ! Elles n’ont même pas droit aux repas durant les gardes, à l’instar des médecins, alors que le travail qu’elles fournissent est harassant. « Nous n’attendons plus rien, mais l’amour du métier en prend un sacré coup ; parfois, on espère juste un petit sourire ou un remerciement de la part même de l’accouchée, qui ne viennent pas souvent », relève, avec un brin d’amertume, une autre sage-femme.

Nous saluons avec un incommensurable respect ces soldates de l’ombre, perpétuellement confrontées aux pires situations.

Par Farida Hamadou

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