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El Moudjahid | Algérie | 02/09/2006
Ces travaux publiés jeudi dans la revue "Science" sont considérés comme une avancée importante dans le traitement des cancers métastasés en phase terminale. L’Institut national du cancer espère d’ailleurs mettre en place des essais pour d’autres types de cancer, notamment le cancer du sein ou celui du côlon.
Les médecins ne peuvent prédire l’évolution à long terme de leurs patients. Le mélanome, le plus grave des cancers de la peau, qui tue près de 8.000 Américains chaque année, est réputé pour rechuter des années plus tard, alors que les patients se croient guéris.
La nouvelle technique reste très expérimentale, réclamant des années de recherches complémentaires. "Manifestement, il s’agit d’une première étape, nous devons être prudents pour ne pas donner trop d’espoir", a confessé le Dr Len Lichtenfeld, de la Société américaine du cancer. "Mais c’est très excitant", a-t-il ajouté. "Et c’est certainement la preuve que cette approche va marcher."
Les globules blancs, appelés lymphocytes T, détruisent les germes et autres tissus étrangers à l’organisme. Malheureusement, les cellules cancéreuses ressemblent à s’y méprendre à des cellules en bonne santé, rendant difficile leur différenciation par ces lymphocytes.
En 2002, le Dr Rosenberg a réussi une percée en découvrant un petit nombre de lymphocytes T anticancer dans l’organisme de quelques personnes atteintes de mélanome avancé. Il a littéralement retiré ces cellules du sang des patients et les a fait pousser en laboratoire, en nombre suffisant pour avoir une chance de détruire la tumeur. En supprimant le système immunitaire normal des patients pour faire de la place à celui cultivé en laboratoire, il a observé que la moitié des malades environ voyaient leur état s’améliorer.
Mais peu de ces mélanomes fabriquent naturellement assez de ces cellules anticancéreuses.
Les scientifiques ont donc décidé d’en fabriquer à partir de rien. Pour cela,
ils ont prélevé des lymphocytes normaux, ceux qui ne reconnaissent pas les cellules
cancéreuses, chez 17 patients atteints de mélanome avancé sans plus de possibilité
de recours thérapeutique. Ces cellules ont été infectées en laboratoire.
"On peut prendre n’importe quelle cellule normale chez vous ou chez moi ou chez
n’importe qui, et la transformer en une cellule capable de reconnaitre le cancer",
explique le Dr Rosenberg. Chez 15 des 17 patients, ceux qui ont été réinjectés,
des cellules nouvellement tueuses ont pris racine et ont poussé en petite quantité
pendant quelque mois. Mais chez deux d’entre eux, les cellules ont poussé en
grande quantité pendant plus d’un an, tandis que la tumeur fondait progressivement.
"Ce n’est pas comme la chimio ou la radiothérapie où quand c’est fait, c’est fait", souligne Rosenberg. "Là, nous donnons des cellules vivantes qui continuent à pousser et à fonctionner dans l’organisme".
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