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El Moudjahid | Algérie | 06/09/2006
Ces cas résistent à l’administration d’au moins deux classes de médicaments donnés initialement aux patients. Mais l’organisme onusien est particulièrement inquiet de l’apparition récente de cas de tuberculose à bacilles "ultrarésistants", c’est-à-dire qu’ils restent indifférents à au moins trois des six classes de médicaments prescrits dans le cas où le patient ne réagit pas aux traitements initiaux. Cette virulence "ne laisse pratiquement aucune possibilité de traiter les patients avec les antituberculeux actuels", a souligné l’OMS dans un communiqué.
"La tuberculose à bacilles ultrarésistants constitue une grave menace pour la santé publique, notamment dans les populations à forte prévalence du virus du sida et où il y a peu de ressources pour les soins de santé", a ajouté l’organisation. La maladie respiratoire infecte 9 millions de personnes chaque année et en tue 1,7 million. Les souches ultra résistantes sont les plus fréquentes dans les pays de l’ex-Union soviétique. En Lettonie, 19% des cas de tuberculose multirésistante sont également ultrarésistants, selon l’OMS. Aux Etats-Unis, le rapport est de 4%. L’institution s’inquiète aussi pour l’Asie, où les cas sont en augmentation, et pour l’Afrique.
"Compte tenu de l’épidémie concomitante de VIH (SIDA), la tuberculose pharmacorésistante pourrait avoir de graves répercussions sur la mortalité en Afrique et impose de prendre d’urgence des mesures de prévention", a estimé l’OMS. Sur dix décès de malades du sida en Afrique australe, six sont dus à la tuberculose, contre un seulement pour la moyenne mondiale. La tuberculose est d’autant plus contagieuse que 90% des personnes contaminées ne développent pas les symptômes de la maladie.
Elle peut refaire surface plusieurs années plus tard si le système immunitaire du patient est affaibli, par exemple par le sida. La résistance aux médicaments survient principalement en raison d’une mauvaise prise en charge des cas, selon l’OMS qui met en cause les habitudes de prescription, la qualité des médicaments, leur approvisionnement irrégulier ou encore le non respect du traitement par le patient. L’OMS préconise un diagnostic et un traitement rapides des cas afin d’éviter de nouvelles transmissions et une hausse des investissements dans les laboratoires pour améliorer le dépistage et la prise en charge des cas résistants.
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