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El Moudjahid | Algérie | 06/09/2006
La circulaire qui vient d’être conçue par le département de Ammar Tou astreint les responsables des établissements et structures de santé publics à se plier à des obligations d’ordre administratif et opérationnel à même d’établir les responsabilités en cas de complication ou de décès. En effet, les services de la santé relèvent des " dérives graves de conséquences " dans l’application de l’instruction relative aux évacuations des malades entre différents établissements hospitaliers. Souvent, ces évacuations ne sont même pas justifiées et répondent à une fuite de responsabilité.
L’absence des moyens humains et matériels est souvent citée comme motif d’évacuation " or, dans certains cas, on transporte le malade en dépit de la disponibilité de tous les moyens matériels et humains que nécessite son cas " nous dit un M. Cherchali, un haut responsable au niveau du département de M. Tou. Les mêmes enquêtes font également état d’une " ascension énigmatique " du nombre d’évacuations à la veille des week-ends et des jours fériés.
Aussi, et plus grave encore, certains médecins du secteur public vont jusqu’à traiter des malades au profit occulte de certaines structures privées alors que d’autres spécialistes du secteur privé conventionnés avec le secteur public n’hésitent pas à évacuer délibérément des malades qu’ils sont censés soigner dans le secteur public avec lequel ils sont conventionnés vers leurs structures privées d’attachement et vont jusqu’à les réévacuer vers des structures publiques en cas de complications graves allant jusqu’au décès du malade. Voilà en substance les dérives qu’on reproche à l’ancienne instruction de 1989 ajoutées au manque de spécialistes, d’équipements et d’établissements hospitaliers qui ne font qu’aggraver la situation.
Aujourd’hui, la nouvelle circulaire établit avec rigueur et précision la responsabilité de chacune des personnes ayant accueilli ou examiné le malade. Désormais, chaque évacuation doit être mentionnée et suivie dans une sorte de registre d’évacuation et d’un registre d’accueil. Avant son transfert, le malade doit impérativement subir une prise en charge et mise en condition en vue de le préparer pour le " voyage ". Un accord médical des établissements d’accueil et de réception doit être immédiatement consigné par les structures concernées. La fiche d’évacuation du malade est établie par le directeur ou par un représentant dûment désigné. Aussi, un accompagnateur médical ou paramédical doit être immédiatement nommé pour suivre le malade dans son déplacement.
En dehors des heures de travail, la fiche d’évacuation est établie conjointement par le directeur de garde et le médecin de garde évacuateur, précise-t-on. Les établissements de santé évacuateurs publics, parapublics et privés sont responsables de la mobilisation de tous les moyens humains et matériels nécessaires pour l’opération. A noter que le nombre d’évacuations comptabilisées durant l’année 2005 s’élève à 97.871 cas ayant induit 735.860 journées d’hospitalisation et causé une charge financière de l’ordre de 4 milliards de dinars.
A. Fadila
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