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Algérie Exportation de soins ou exportation de malades ?

Le quotidien d'Oran | Algérie | 27/07/2006 | Lire l'article original

Profitant de la mondialisation, de plus en plus d’Européens choisissent de se faire opérer loin de chez eux, certains agrémentant leur voyage d’une visite touristique. Des packages chirurgies-vacances sont pré-établis par des agences de tourisme spécialisées dans ce domaine et sont proposés aux patients en formule comprenant l’acte chirurgical et le séjour, le tout à un prix 3 à 5 fois moins cher qu’en Europe ou aux Etats-Unis.

Les destinations sont multiples, mais des spécialisations nationales ou régionales sont en train de se dessiner.

L’an passé, 100 000 étrangers ont choisi l’Inde comme destination médicale. Des pays du Maghreb sont aussi devenus une destination privilégiée : la Tunisie a maintenant une longue tradition de soigner des patients internationaux puisqu’elle accueille chaque année près de 40.000 patients venus des pays riverains tels que la Libye ou l’Algérie. L’initiative tunisienne a été rapidement suivie par le Maroc et fin 2005 par le Liban qui aspirait, il y a peu, à devenir «l’Hôpital du Moyen-Orient».

Lors d’un récent séjour en Tunisie à l’occasion des journées pharmaceutiques «Pharmadays», il nous a été donné de constater que ce pays possédait les capacités nécessaires, l’infrastructure médicale ainsi que les compétences médicales et paramédicales pour faire de l’exportation des services de santé une activité à part entière en voie de devenir une activité durable.

Il est clair que rien n’échappe désormais à la mondialisation et si pendant longtemps la prestation de service médicale fut considérée comme une activité non délocalisable, la proximité étant une motivation primordiale pour le patient, des centaines de milliers de personnes prennent désormais l’avion pour se faire soigner à moindre coût dans les pays en développement qui ont su développer des spécialités permettant aux classes moyennes des pays riches de bénéficier d’interventions devenues inabordables dans leurs pays.

Le tourisme médical participe ainsi paradoxalement à alléger le coût de la protection sociale dans les pays riches mais peut favoriser fort heureusement, en même temps, la fixation des compétences et du savoir-faire dans le monde en développement tellement ravagé par la fuite des cerveaux. Avec l’avènement de la médecine gratuite dans notre pays dans les années 70 et grâce à la rente pétrolière, notre système de santé s’est basé longtemps sur les transferts de soins à l’étranger et nous savons bien ce que cela a coûté à notre pays dans le poids de notre endettement : des milliers de personnes ont séjourné à Bercq-Plage et autres centres de rééducation ; des sourds-muets sont restés des années durant en France dans des centres pour malentendants. Leur retour précipité au pays a été d’ailleurs un drame psychologique déchirant : partis sourds-muets arabophones, ils en sont revenus sourds-muets francophones.

L’objectif du transfert de technologie visé n’a jamais été atteint, ni d’ailleurs le développement de structures censées avoir été créées pour limiter les soins à l’étranger. L’institution de commissions nationales a depuis réduit cette dérive et le conventionnement du secteur privé dans certaines spécialités a, peut-être, allégé le fardeau et modifié certains comportements. Il faudra d’ailleurs rapidement sortir de la logique de conventionnement réservé aux TSE et l’étendre aux cliniques privées.

Il est très important aussi de remarquer que ne sont pas comptabilisés dans les statistiques officielles de la commission nationale des transferts à l’étranger les malades qui partent et se soignent à leur propre compte. A chaque départ d’Orly ou d’autres aéroports vers l’Algérie vous remarquerez facilement plusieurs voyageurs sortant visiblement d’une chimiothérapie ou d’une longue maladie : des questions sur place vous apprendront qu’ils ont été pris en charge par leur famille en France ou avec leur propre argent. Ne parlons pas des difficultés de visa et des tracasseries qu’ils ont pu rencontrer, ni du nombre de cercueils rapatriés.

Le même exemple peut être cité pour les coronographies effectuées tous les jours dans des cliniques en Tunisie ou les interventions de chirurgie pour les yeux dans une grande clinique à Barcelone.

Ces sorties de devises et l’effort financier consenti par les ménages pour se soigner ne figurent pas dans les comptes nationaux de la santé et encore moins dans la balance de paiement en devises de notre pays. Nos statistiques demeureront donc toujours faussées à ce niveau.

Tout ce gisement de clients solvables continuera à échapper totalement au secteur privé national qui va demeurer toujours confronté à des difficultés insurmontables. Sans les encouragements de l’Etat et d’une politique dynamique de conventionnement du secteur privé, il ne pourra jamais résister à la concurrence internationale. Nos structures vont devenir rapidement obsolètes faute d’investissement et nous ne pourrons plus suivre les progrès et l’innovation technologique largement amorcés dans les pays voisins.

Nous allons demeurer longtemps exportateurs de malades, officiels ou informels et notre pays va rester très loin de l’exportation de soins et du tourisme médical.

Et pourtant : La plupart des cliniques sont réalisées aux meilleurs standards internationaux et offrent un choix de spécialités très pointues : la cardiologie interventionnelle, la vidéo-chirurgie, la chirurgie de la cornée et d’autres techniques très modernes se pratiquent chaque jour dans notre pays. Nous pouvons, nous aussi, devenir exportateurs de soins à l’image de notre voisine la Tunisie et rien ne nous manque : bien de nos structures sont souvent de meilleur standing et peuvent offrir des compétences élevées du personnel médical, une qualité d’accueil...

Beaucoup de confrères de très haut niveau expatriés déplorent toujours l’absence de vision claire de développement du secteur privé et n’attendent que le signal politique et économique fort pour rejoindre leur pays, au même titre que les investisseurs potentiels.

Comme dans l’industrie, les mêmes critères de qualité sont applicables pour les services de santé : la concurrence nationale et internationale, la certification et la normalisation seront toujours les gages et les indicateurs de la qualité : l’exportation d’un produit, mieux que n’importe quel autre label, sera toujours la meilleure consécration de la démarche qualité et de l’accréditation internationale.

La réforme de notre économie, l’ouverture du pays à l’espace maghrébin, africain et européen nous mettent déjà en concurrence avec d’autres pays et nous obligent désormais à une mise à niveau dans tous les secteurs. Ceci est valable aussi dans le secteur de la santé. Il est clair aussi que suffisamment d’experts nationaux et internationaux se sont penchés sur l’état de notre système de santé et que les décisions à prendre sont connues depuis longtemps et inévitables mais sans cesse retardées comme s’il fallait gagner du temps.

Le temps des choix est donc venu pour notre système de santé : à force de vouloir conserver tout et n’importe quoi, nous risquons de tout perdre. Nous ne pouvons plus faire l’économie d’un discours de vérité, notre système de soins ne s’améliorera pas si éternellement, on pénalise toujours ceux qui soignent sans jamais remettre en cause le système de santé.

Les chantiers des réformes en cours du ministère de la Santé et du ministère de la Sécurité sociale, l’annonce officielle de la suppression définitive des transferts pour soins à l’étranger à l’horizon 2009, le programme de construction de plus de 60 hôpitaux et de divers instituts supérieurs de la santé, la contractualisation avec son volet tarification et conventionnement sont des décisions très bonnes pour notre système de soins. Cependant l’aboutissement de ces réformes et leur concrétisation rapide sur le terrain ne devront plus s’éterniser pour espérer voir, enfin, la naissance du système de santé et de l’hôpital de demain auxquels la population aspire.

Par M. Cherrak : Docteur ORL - Oran Président De l’Association Des Cliniques De l’Ouest

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