Revue de presse

Au total, cinq services hospitaliers ont été ouverts après avoir subi un lifting. Il s'agit, entre autres, du service de cardiologie de l'hôpital Moulay Youssef, du Centre de santé Bine El Ouidane, du service d'hémodialyse à l'hôpital Bouafi, du service de psychiatrie à l'hôpital Bouafi et du service des Urgences de l'hôpital Mohammed V à Aïn Sebaâ. Le coût global de ces investissements est de l'ordre de 25,3 millions de DH.

Ce plan de restructuration fait partie du programme global intégré du ministère de la Santé (2006-2010) dont la mise en œuvre a été entamée cette année et qui concerne le réaménagement des établissements hospitaliers, la modernisation des équipements médicaux et l'ouverture de nouveaux centres.

Ce programme est scindé en deux parties. La première partie, dite de mise à niveau et de l'extension des prestations sanitaires, concerne la restructuration et la rénovation de l'essentiel des hôpitaux sur trois ans (2006-2008).

Le montant des investissements totalisera 350 millions de DH ; partagé entre le ministère de la Santé qui apportera 50 % du total (174 millions de DH), 17 % pour le Conseil de la Région (60 MDH), 14 % pour le Conseil de la ville (50 MDH), 13 % pour le Conseil préfectoral (45 MDH) et le reste (environ 6 %) sera financé par diverses sources.

La seconde partie du programme, dite de généralisation et d'amélioration des services de santé publique, consiste à évaluer les résultats obtenus lors de la première tranche. Elle suppose un financement supplémentaire pour hisser le niveau des prestations sanitaires à Casablanca.

En vertu de ce plan d'action, 11 nouveaux centres de santé de base et de nouveaux services hospitaliers verront le jour d'ici 2008. L'objectif : humaniser les services hospitaliers et améliorer l'accès aux médicaments. Pour ce faire, plusieurs actions sont au programme.

D'abord, le développement des partenariats entre le secteur public, le privé et les Collectivités locales. Ensuite, la mise à niveau de l'équipement biomédical avec la mise en fonction du SAMU afin améliorer l'accès des citoyens aux services hospitaliers. Enfin, la mise en place de centres d'excellence pour prendre en charge les pathologies qui posent problème dans la région de Casablanca.

Ces mesures doivent être accompagnées de la prise en charge des médicaments nécessaires pour les maladies en besoin, comme le diabète ou le cancer, et de l'optimisation des bureaux municipaux d'hygiène en considération de l'environnement et les intoxications alimentaires, ont souligné certains délégués du ministère de la Santé dans la Région du Grand Casablanca.

Les différents partenaires se sont engagés, également, à consolider la formation du personnel de la santé des différents centres de la ville pour améliorer la prestation des soins dispensés aux citoyens. Il faudra donc consolider la capacité de formation des infirmiers dans les instituts publics et privés et créer environ 746 offres d'emploi.

En outre, les concepteurs du plan d'action veulent renforcer la consultation prénatale pour passer de 24 à 30 naissances par an. La vaccination n'est pas omise dans ce programme de développement. Elle devrait atteindre 95 % en 2008. Alors que le taux d'occupation pour CHU Ibn Rochd devrait passer de 67 % en 2005 à 79 % en 2008. Outre la modernisation du secteur, le ministère de la Santé devrait désamorcer la crise sociale qui secoue les établissements hospitaliers marocains avec notamment une multitude de grèves. Le temps est, probablement, venu pour résoudre ce conflit social qui n'a que trop duré.

Abderrahman Ichi

Lire l'article original