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Asthme : consulter, un réflexe qui peut sauver la vie ; Plus de 3 millions de personnes touchées ; 37% des Marocains sont pris en charge dans le cadre de l’AMO

L'économiste | Maroc | 03/06/2009 | Lire l'article original

Le fait de prendre en charge sa maladie est le premier pas vers une vie meilleure avec l’asthme. C’est dans cet esprit que la Société marocaine des maladies respiratoires (SMMR) a organisé la semaine dernière une conférence avec le soutien des Laboratoires Astra Zeneca Maroc, dans le cadre d’une campagne nationale de sensibilisation à ce problème de santé publique. Objectifs : informer la population et surtout faire savoir qu’il est possible de maîtriser l’asthme avec un traitement de fond. Des guides pratiques vont être publiés pour vulgariser cette maladie. Aujourd’hui, 37% des Marocains sont pris en charge dans le cadre de l’AMO, précise Abdallah El Meziane, professeur des maladies respiratoires, pneumologue et allergologue et président de la Société marocaine des maladies respiratoires. Au Maroc, la prévalence est de 8,5% et 12,5% chez les enfants selon l’étude ISAAC (International Study for Asthma Allergy in Childhood).

Bien que le Maroc ne dispose pas de registre national pour cette maladie, la prévalence nationale serait aujourd’hui de l’ordre de 14 à 15%. D’autres études situent cette prévalence entre 16 et 20% de la population. Par exemple, dans les grandes villes comme Casablanca, la prévalence serait de 20%. Dans les zones du sud ou de l’intérieur, elle varie entre 12 à 14%. Ils sont 3 millions d’asthmatiques au Maroc, et les statistiques sont en voie d’augmenter (cf. www.leconomiste.com). Il faut dire qu’avec la dégradation de la qualité de l’air respiré (surtout dans les grandes agglomérations comme Casablanca), l’utilisation quotidienne de produits chimiques, sans oublier ce phénomène qu’est le changement climatique, favorisent l’apparition de la maladie. L’asthme est une maladie multifactorielle. Le déclenchement des symptômes dépend de nombreux éléments. La plupart sont liés à l’environnement de l’asthmatique quand il s’agit d’un asthme allergique. L’exposition aux allergènes présents dans l’air comme les pollens et les acariens, l’ingestion d’un aliment ou le port d’un tissu constituent autant d’agressions possibles qui hantent le quotidien d’un malade allergique. A ces facteurs extérieurs s’ajoutent souvent des perturbations intrinsèques hormonales et neuropsychiques, qui peuvent moduler le cours évolutif de la maladie au gré des changements émotionnels, des états de stress, ou d’angoisse. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), près de 300 millions de personnes souffrent d’asthme dans le monde, fait savoir de son côté le Pr Hicham Afif, professeur à la faculté de médecine de Casablanca, pneumologue et allergologue, service des maladies respiratoires à l’hôpital 20 Août CHU Ibn Rochd Casablanca et secrétaire général de la SMMR. Près de 25% de la population mondiale souffrent de symptômes allergiques respiratoires (rhinoconjonctivite, rhinite et/ou asthme). A l’horizon 2020, 50% de la population mondiale pourrait être affectée par au moins une maladie allergique, selon l’étude Isaac.

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