Revue de presse

Est-ce-que tous les malades cancéreux peuvent bénéficier de ces nouvelles molécules thérapeutiques même à un âge avancé ?
On ne peut pas administrer systématiquement ces traitements à toutes les personnes présentant des cancers soit du sein, du poumon, du colon, ou autres. Il y a des critères qu’il faut respecter surtout si le malade présente d’autres pathologies lourdes, telles les maladies cardio-vasculaires ou autres complications. L’âge n’est, en fait, qu’un chiffre, il n’est pas déterminant pour la prescription. Il faut savoir aussi que, comme dans le cas du cancer du sein, l’Herceptin est recommandé seulement aux types de cancer HER2 qui sera ciblé et neutralisé. On ne peut pas dire que ces médicaments franchissent toutes les frontières, mais il y aura d’autres essais cliniques pour mieux évaluer et tolérer. Un médicament comme Avastin qui vise particulièrement les vaisseaux sanguins peut être prescrit pour tous les malades.

Quels sont les effets secondaires de ces traitements ?
Les effets secondaires sont très rares. L’Herceptin, par exemple, est un anticorps qui en fait une protéine. Il ne pose aucun problème, sauf si le patient souffre déjà d’une forte allergie. Mais généralement, il est d’une bonne tolérance. Nous avons aussi l’expérience avec Mabthéra depuis une dizaine d’années dans le traitement du lymphome non hogdkinien et j’en suis heureux. C’est aussi le cas d’Avastin qui entraîne seulement un changement de couleur des cheveux et une éruption cutanée. Ces traitements, en général, posent peu de danger.

Peut-on alors remplacer aujourd’hui la chimiothérapie ?
Certains cancers peuvent être traités sans chimiothérapie. Laquelle peut être remplacée par des thérapies ciblées.

Alors dans quelques années, on peut parler de la baisse du nombre de cancéreux ?
Non, au contraire. Dans les pays en voie de développement, et en particulier dans les pays du Maghreb, le nombre sera plus élevé. Le problème arrivera avec beaucoup plus de danger dans les 25 années à venir en raison de la jeunesse des populations, des changements des habitudes alimentaires et de la consommation du tabac qui est la seconde raison de cette maladie.

D. K.

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