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El Moudjahid | Algérie | 02/03/2009 | Lire l'article original
Par le passé, souligne le Pr Zmirli, "les médecins ne procédaient pas à l'ablation des amygdales chez l'enfant avant l'âge de 5 ans alors que, de nos jours, cette pratique est préconisée avant cet âge si l'enfant souffrait de rhinite".
Selon lui, l'amygdalite provoque des effets secondaires, à l'image des arthrites aiguës, des maladies cardiaques ou encore rénales, outre les coûts excessifs des ablations des amygdales, fait remarquer le professeur Zmirli. Parmi les conséquences de l'ablation des amygdales, le spécialiste a cité les frais importants dépensés par le citoyen, car la plupart des opérations (80 %) sont assurées par le secteur privé, avec ce que cela engendre comme répercussions sur le parcours scolaire de l'enfant.
Entre 10 000 et 15 000 interventions pour l'ablation des amygdales sont effectuées annuellement, ont précisé des spécialistes affirmant qu'elles sont à l'origine de plusieurs complications pour la santé et causent la mort d'une personne sur 10 000 habitants. "La prise en charge de l'amygdalite ne se fait que par voie chirurgicale", a, par ailleurs, affirmé le Pr Zmirli, avant d'ajouter que l'amygdalite est, en fait, un réservoir d'infections et que le fait de contracter de façon récurrente cette maladie peut provoquer d'autres maladies graves comme les branchiolites et les pharyngites.
Dans ce sens, il a estimé que l'ablation des amygdales ne devrait se faire qu'en milieu hospitalier pour parer à toute complication ou hémorragie et permettre ainsi un bon suivi du patient.
Pour sa part, le Dr Mokhtar Hasbellaoui, chef de service au CHU de Tizi-Ouzou, a indiqué que "30 % des sinusites sont virales, un cas qui ne nécessite pas la prescription d'antibiotiques de la nouvelle génération".
Mettant en garde contre le recours excessif à la prescription des antibiotiques, ce genre de traitement étant préconisé seulement pour parer aux complications et accès de fièvre chez le patient, le spécialiste a appelé à la prescription appropriée des antibiotiques. Dans ce même ordre d'idées, des spécialistes ont prévenu contre le recours abusif aux examens radiologiques pour la prise en charge des sinusites, car leur traitement se fait, estiment-ils, par voie chirurgicale uniquement, avant de prévenir contre ces mêmes pratiques dans le traitement des otites aiguës.
Intervenant sur le même sujet, le Dr Jacques Magnan a évoqué le programme méditerranéen s'inscrivant dans le cadre de la prise en charge des infections ORL devant être lancé au mois d'octobre prochain et concernera initialement cinq pays du sud et cinq autres du nord de la Méditerranée.
Financé par l'Union européenne, ce programme s'inscrit dans le cadre de l'échange des connaissances et du renforcement de la formation continue et de l'enseignement spécialisé dans la rive sud de la Méditerranée, conclut-il.
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