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El Moudjahid | Algérie | 17/02/2009 | Lire l'article original
Malins, les chercheurs de l’Institut Curie ! Ils ont mis au point des molécules astucieuses qui incitent les cellules cancéreuses à s’autodétruire plutôt qu’à se diviser et alimenter la tumeur.
Associée à la radiothérapie, cette stratégie entraînerait une diminution du volume des tumeurs. Voire dans 20% des cas, une élimination complète.
La radiothérapie - comme la chimiothérapie d'ailleurs - consiste à provoquer des dommages sur ces cellules tumorales pour les détruire. Seulement voilà, un grand nombre des tumeurs traquées trouvent les capacités de se réparer et résistent en quelque sorte à la radiothérapie.
L'idée originale de Marie Dutreix, chef de l'équipe Recombinaison et instabilité des génomes à l'Institut Curie a été de mettre au point des leurres, des «faussaires» même comme elle le dit ! Il s'agit de molécules - baptisées Dbait, bait signifiant appât en anglais - qui «font croire à la cellule tumorale que le nombre de dommages auxquels elle doit faire face est beaucoup plus élevé que la réalité».
Autrement dit, ces molécules visent à décourager la cellule cancéreuse en lui faisant croire qu'elle ne viendra jamais à bout de la réparation. Placée devant l'impossibilité de restaurer son intégrité, elle choisira alors de s'auto-détruire.
D'après Marie Dutreix, les essais cliniques devraient démarrer «vers la fin 2010, début 2011». Ces molécules pourraient alors être associées à la radiothérapie dans le traitement des mélanomes, des glioblastomes et des tumeurs de la tête et du cou. Comme le confirme en effet Sergio Roman-Roman, chef du département de Transfert à l'Institut Curie, «à terme, elles pourraient permettre de diminuer les doses de radiothérapie. Sans compter que certaines chimiothérapies pourraient aussi voir leur efficacité accrue». Bref, les Dbait sont non seulement astucieuses mais elles sont aussi très prometteuses.
Source : Institut Curie, 12 février 2009 – Clinical Cancer Research, 15 février 2009, vol.15 (4).
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