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Horizons | Algérie | 05/02/2009 | Lire l'article original
Les cancers colorectaux représentent 12% de l’ensemble des cancers de l’homme, il se situe par sa fréquence au deuxième rang de tous les cancers (masculin et féminin). Alors que le cancer de la vessie vient en troisième position avec une incidence de 11,6% des cancers masculins (3 à 5 hommes pour une femme) et qui touche principalement les seniors, entre 50 et 70 ans.
Des symptômes au diagnostic
Plusieurs facteurs de risque de ce cancer sont clairement identifiés : le tabagisme (responsable d’un cancer sur deux), certains produits chimiques comme les amines aromatiques (présents dans l’industrie chimique, textile, du caoutchouc et la métallurgie), la radiothérapie pelvienne. Certaines anomalies génétiques, des inflammations chroniques de la vessie ou une trop forte consommation de café seraient également incriminées. La prévention passe en priorité par l’arrêt du tabac.
Le cancer de la vessie est souvent dénué de symptôme durant les premiers stades. Le premier symptôme est la coloration des urines, qui révèle la présence de sang ou hématurie. Ces saignements sont plus fréquents à la fin du jet, on parle d’hématurie terminale. Mais d’autres troubles doivent également alerter : douleur et gêne lors de l’émission d’urines (dysurie), de fréquentes envie d’uriner (pollakiurie), la présence de pus dans les urines (pyurie)… Seuls des examens complémentaires permettent d’apporter un diagnostic définitif.
Des facteurs de risque au dépistage précoce
Face à de tels symptômes, le médecin demandera différents examens complémentaires :
On distingue également deux grands types de cancer de la vessie en fonction de la profondeur de l’atteinte de la paroi : superficiel et infiltrant. Les premiers sont parfois difficiles à distinguer des polypes. Les seconds sont plus dangereux. C’est pourquoi la détection précoce des premiers symptômes augmente considérablement les chances de guérison. Les tumeurs superficielles sont aisément traitées, contrairement aux tumeurs détectées à des stades avancés.
Les traitements des cancers de la vessie
Le traitement est avant tout chirurgical. En cas de tumeurs superficielles, la résection qui a lieu en même temps que la cystoscopie peut parfois suffire.
S’il y a plusieurs tumeurs superficielles ou des récidives, des produits de chimiothérapie peuvent être introduits dans la vessie pour empêcher la progression du cancer. Des contrôles par examen des urines et cystoscopie sont régulièrement effectués. Dans ce cadre et comme dans tous les traitements du cancer de la vessie, le sevrage tabagique fait partie intégrante de la prise en charge. S’il s’agit d’un cancer infiltrant, la totalité de la vessie est enlevée, on parle alors de cystectomie totale. Les ganglions pelviens devront être examinés. Chez l’homme, une partie de la prostate, les vésicules séminales et la partie basse des uretères sont également retirées. Chez la femme, on associe également l’ablation de la paroi antérieure du vagin, l’utérus, le col, les trompes et les ovaires.
Après l’ablation de la vessie, deux méthodes permettent d’évacuer les urines : dans une poche extérieure (intervention de Bricker) ou dans une nouvelle vessie construite à partir d’un segment de l’intestin grêle (entérocystoplastie).
La radiothérapie et la chimiothérapie peuvent empêcher la survenue de métastases lorsque l’intervention chirurgicale n’est pas possible.
Pour les cancers superficiels, les risques de récidives obligent les patients à une surveillance régulière par des examens réguliers. Pour les patients opérés pour des cancers invasifs, l’orifice de la dérivation artificielle doit être contrôlé. Pour les patients bénéficiant d’une vessie artificielle, un réapprentissage du contrôle des muscles et des nerfs est nécessaire. Arrêtez de fumer, cela peut arriver à n’importe qui !
L. B.
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