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Algérie Le cancer en Algérie - 20 000 nouveaux cas chaque année

El Moudjahid | Algérie | 04/06/2006 | Lire l'article original

Près de 20 000 nouveaux cas de cancer sont enregistrés chaque année en Algérie. Un chiffre lourd par rapport à la faiblesse de la prise en charge de cette pathologie chez nous, et ce malgré tous les efforts déployés afin d’améliorer la situation. Il n’existe que quatre structures spécialisées dans le traitement du cancer sur tout le territoire national. Première conséquence les protocoles de soins sont rarement respectés, les ruptures sont dues soit au malade fatigué d’être trimbaler de droite à gauche, soit à la structure de prise en charge pour absence de moyens.

Il faut compter quatre mois entre le moment où le malade fait sa consultation et le moment où le cancer est diagnostiqué. 141 jours exactement pour passer un scanner et une biopsie à même de confirmer la maladie, un délai jugé très long par les médecins eux mêmes qui dénoncent l’absence d’unités et de centres spécialisés dans la prise en charge du cancer. Les délais sont aussi longs pour le début du traitement, il se passe ainsi un mois depuis le diagnostique jusqu’au moment où le malade subit sa première séance de chimiothérapie. Celui-ci devrait attendre 79 jours pour prétendre à une deuxième séance. Les radiothérapies, qui sont un autre type de traitement contre le cancer, sont rarement menées à terme, car les machines tombent souvent en panne. La prise en charge chirurgicale est devenue le monopole du secteur privé, chez qui les patients s’orientent de plus en plus. La conclusion est que le taux du diagnostic est supérieur à 80%, mais que la prise en charge est encore loin d’être à la hauteur de la gravité de la maladie. Les pouvoir publics annoncent la mise en place prochainement d’un plan national de lutte contre le cancer, ce programme devrait au moins réussir à réduire le taux important de mortalité dû à cette maladie.

L’association El Fadjr, qui aide les personnes atteintes de cancer, propose en plus de la création d’autres structures de prise en charge, la mise en place de centres de dépistage pour aller au devant de la maladie et développer une véritable politique de dépistage par des campagnes d’information et de sensibilisation de l’opinion publique sur cette maladie.
L’association propose également la création d’un centre anti-douleur pour permettre aux malades de mourir dans la dignité.

Farida L.

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