Revue de presse

L’association créée en 1993, compte plus de 700 adhérents entre malades, médecins et parents de malades. Grâce aux dons de ses sponsors, tels Sonatrach, groupe Cevital, laboratoire Pfitzer, ainsi que l’aide de l’APC de Tizi Ouzou, les malades bénéficient d’une prise en charge médicale, psychologique et morale. L’association couvre tous leurs frais médicaux, y compris ceux occasionnés par leurs déplacements à Alger. En effet, les personnes cancéreuses subissent l’embarras des déplacements pour leur traitement de radiothérapie qui est inexistante à Tizi Ouzou. Le service d’oncologie du CHU Beloua fait des efforts pour améliorer les conditions de prise en charge des malades dans de bonnes conditions, a affirmé le directeur de l’hôpital, M. Radji. Dans la structure sanitaire de Baloua, on ne pratique que la chimiothérapie. Dernièrement, le ministre de la Santé a déclaré que des centres anti-cancéreux, dont celui de Tizi Ouzou qui aura son siège à Draâ Ben Khedda, ouvriront dans les prochains mois. Ce centre devra assurer tous les traitements et même la radiothérapie. « Il y a aussi un projet de réalisation d’un centre d’hébergement pour les parents des malades qui viennent de loin », a annoncé le premier responsable du CHU. Selon le Dr Ferhat, qui est à la tête du service oncologie, le travail assuré par son équipe a été satisfaisant.

En effet, depuis son existence, le service a bénéficié d’une enveloppe de 20% du budget de l’hôpital, à savoir 20 milliards de centimes, un taux qui a doublé cette année puisqu’il est passé à 40%. Le service a reçu près de 800 malades l’année dernière, et compte dépasser les 1200 cette année, indique Dr Ferhat. Le personnel a aussi augmenté puisque cinq cancérologues assurent la prise en charge quotidienne des malades. Ces mêmes personnes viennent en majorité d’Alger. Selon les statistiques présentées par Dr Sakhri, le cancer du sein est la première cause de mortalité chez les femmes et c’est le premier cancer en Algérie. C’est une pathologie féminine, elle touche seulement 1% des hommes. « On compte 300 cancers du sein a Tizi Ouzou », indique-t-il. Les facteurs déclencheurs de la maladie sont, d’après les spécialistes, le soleil, l’alcool, le tabac et la contraception orale. Le stress aussi figure dans cette liste. A Tizi Ouzou, le 5% des cas de cancer du sein sont d’origine héréditaire et dus aux mariages consanguins. Dr Ferhat et son équipe déclarent rester optimistes, « grâce à l’aide des médecins, des chercheurs, des associations et des autorités et de tous ceux qui œuvrent pour la lutte contre le cancer, cette maladie ne sera plus une fatalité ».

Goulmane Samira

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