Revue de presse

En effet, le Dr Bouzouaya, gants aux mains, a invité hier ses collègues étrangers à une démonstration de cette méthode d’opérer les paupières. Et la mini incision qui est une spécialité du Dr Bouzouaya, de retenir l’attention des participants qui essayaient sur des morceaux de viande de suivre les consignes de leur conférencier. « C’est comme une peinture », leur rappelle-t-il à chaque fois qu’il voit que l’un de ses collègues appuie plus qu’il n’en faut sur la peau.

D’après le Dr Bouzouaya, les femmes restent les principales demandeuses de cette intervention. Mais, désormais, le sexe opposé s’y adonne aussi. 20% des patients sont ainsi des hommes. C'est-à-dire que sur 4 femmes qui consultent pour une blépharoplastie (chirurgie esthétique des paupières), le spécialiste reçoit un homme.

Il importe de savoir que parmi les principaux problèmes des paupières, ce sont les poches de graisse qui dérangent. Certains croient à tort que c’est lié à l’âge. Or, le Dr Bouzouaya explique que l’âge en est responsable certes dans la plupart des cas. Mais le facteur héréditaire peut également être impliqué. En ce sens que les patients sont tantôt âgés de 20 ans et tantôt de 80 ans.

Ce qui caractérise aussi cette mini incision qui est une clinique du jour à même de rester une demi heure entre les mains du chirurgien, c’est qu’elle est pratique, simple, précise, rapide et esthétique. Ainsi, les patients sont anesthésiés localement et peuvent disposer au bout de deux heures de temps après l’intervention. Le bilan préopératoire n’est pas lourd. Il suffit d’être soumis à un traitement homéopathique dans le plus simple des cas. Quand il s’agit de patients atteints de n’importe quel problème de santé, ce sera au médecin de spécifier ses exigences.

« La Tunisie n’est pas seulement une destination où l’on vient uniquement pour se soigner. On vient également pour apprendre », a souligné le Dr Bouzouaya entre deux examens médicaux d’une patiente algérienne et d’une autre tunisienne.

« Vous allez me regarder en face vous ne bougez pas et vous remontez la paupière. On va alors réduire la graisse des poches et voilà comment elle sera après l’intervention », a-t-il expliqué à ses collègues. Et de préciser à sa patiente algérienne « nos techniques donnent des résultats très naturels. Alors, dans la paupière inférieure je vais ratatiner la graisse parce que vous n’en avez pas. La peau va se raffermir un peu également. On vous fera probablement 2 petits points et pour le reste, ce sera de la colle biologique ».

La seconde patiente avait peur. Et elle ne cachait pas sa crainte. Elle a vite hâte d’en finir. En démonstration pour ses collègues, le chirurgien a reconduit son examen minutieux en précisant à Asma « c’est une chirurgie qu’on fait une fois dans la vie. Vous n’aurez pas besoin de revenir comme vous le croyez. Comme vous n’avez plus de questions, je vais vous laisser rejoindre le bloc opératoire et vous allez voir, ça se passera rapidement », a-t-il rassuré sa patiente.

Cette technique en ambulatoire est selon notre interlocuteur, une amélioration de ce qui existe déjà. Elle n’est pas propre aux fortunés. C’est du moins ce qu’a affirmé le chirurgien qui a souligné que le prix de cette intervention est presque le m^me que le coût d’une opération de l’appendicite ou d’une autre chirurgie générale. Il semble qu’elle revient entre 1000 et 1500 dinars.

M.K.

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