Revue de presse

Amar Tou qui s'est déplacé au chevet des 61 malades atteints de fièvre typhoïde encore hospitalisés à l'hôpital Benamor Djilali d'El-Oued a démenti les informations faisant état de cas de décès. Dégageant toute responsabilité de son secteur dans cette affaire de typhoïde, le ministre de la Santé met en cause les autorités locales et particulièrement les communes et les services de l'hydraulique. Le premier responsable du secteur de la santé a mis en cause la javellisation de l'eau potable en déclarant que la concentration de l'eau de javel utilisée est insuffisante, parlant d'une concentration de 6% au lieu des 12% nécessaires à l'épuration de l'eau de germes. Il mettra en cause également l'eau qui est acheminée à partir des wilayas de Tébessa et Biskra par citernes et estime que des barrages routiers doivent être mis en place pour le prélèvement d'échantillons de cette eau aux fins d'analyses.

Tou déclarera que l'achèvement du projet de la protection des 18 communes de Oued Souf contre la remontée des eaux confié depuis deux ans à une entreprise chinoise réglera définitivement le problème de la typhoïde dans cette wilaya. Le ministre affirmait que l'eau de la wilaya d'El-Oued est polluée et qu'elle nécessite cette grande solution. On estime dans les milieux sanitaires à El-Oued que les chiffres donnés par le ministre de la Santé sont loin de la réalité puisqu'on parle de plus d'une centaine de cas confirmés et de plus de deux cents cas suspects. Quand Amar Tou déclarait ce vendredi que le secteur de la santé à El-Oued a les moyens humains et matériels de prendre en charge tous les cas de typhoïde qui peuvent se présenter, il n'avait pas convaincu tout le monde, particulièrement ceux qui ont pris connaissance des conditions d'hospitalisation des malades atteints de cette maladie. Il semble bien que la wilaya d'El-Oued soit obligée de prendre son mal en patience en appelant de tous ses voeux l'achèvement du fameux projet confié aux Chinois.

Par M. S. Boureni

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