Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme
hospitalière organise, depuis hier, et ce, durant deux jours, un séminaire-atelier
de consensus national sur la mise en évidence des anticorps VIH, à
l’Institut Pasteur de Sidi Fredj. En effet, épidémiologistes
et biologistes se réunissent pour uniformiser, voire standardiser les
tests de l’infection VIH, au niveau du contrôle du sang, la surveillance
épidémiologique et le dépistage. Il s’agit, expliquera
le Dr Aït Oubelli, chef du programme national de lutte contre les infections
sexuellement transmissibles, VIH SIDA, au ministère de la Santé,
de définir la place des différents types de tests et les niveaux
d’application des trois stratégies de mise en évidence des
anticorps anti VIH. Cette rencontre qui associe également les laboratoires
d’analyse privés — insistent les organisateurs — et
qui intervient après un séminaire sur le diagnostic et la prise
en charge biologique, tenu en 2005, répond au souci d’améliorer
les méthodes de diagnostic du SIDA à travers le territoire national.
Le président de l’Association nationale des laboratoires d’analyses
médicales, le Pr. Bellazoug, précisera, dans ce sens, qu’il
existe près de 400 laboratoires à l’échelle nationale
qui reçoivent près de 60 % de la population malade, dont un nombre
non moins important ne savent pas qu’ils sont porteurs du virus, d’où
le rôle de ces établissements dans la sensibilisation sur cette
maladie.
Le Pr Bellazoug dira qu’il faut désormais favoriser des méthodes
simples et rapides immuno-enzématiques pour le dépistage, réservant
le recours aux tests complexes pour la confirmation des résultats, par
des laboratoires régionaux ou le laboratoire national de référence.
Pour rappel, au 31 mars 2007, les statistiques relèvent 776 cas de SIDA,
dont 30 nouveaux cas, signalés au cours des trois premiers mois de l’année
en cours. Pour les séropositifs, l’on avance 2.330 porteurs du
virus, dont 155 nouveaux cas. Concernant les centres de référence,
le ministère de la Santé, compte 8 qui viennent soutenir les 54
autres pour le dépistage volontaire en Algérie.
A retenir
- Secteurs public et privé : main dans la main
"Cette rencontre vise à uniformiser les normes d’analyses,
de diagnostic et de dépistage des maladies sexuellement transmissibles
(MST) et du VIH/SIDA entre les secteurs public et privé", a précisé
le Dr Ghania Merbout, sous-directeur à la direction de la prévention
au ministère de la Santé, chargée des maladies transmissibles
et de l’hygiène.
- Dépistage volontaire
La rencontre qui a réuni des responsables de laboratoires d’analyses
biologiques publics et privés. Elle permet aux spécialistes
de définir la stratégie nationale à mettre en œuvre
dans la mise en évidence des anticorps anti-VIH dans le contrôle
du don de sang, la surveillance épidémiologique et le diagnostic
et le dépistage volontaire.
- Le souci de qualité
Le président de l’Association nationale des laboratoires d’analyses
médicales, le Dr Ismail Belazzoug, a précisé que "cette
rencontre permet d’améliorer la qualité du diagnostic
chez les séropositifs ne présentant aucun symptôme de
la maladie en vue de la prévention, la prise en charge de ces personnes
et la coordination entre les centres de référence et les laboratoires
privés".
- 400 laboratoires et le souci de ... confidentialité !
Le Dr Belazzoug a précisé que compte tenu de la présence
accrue de ces laboratoires (400) dans toutes les wilaya du pays, "60% des
malades ont recours au secteur privé pour effectuer des analyses et diagnostiquer
des maladies, la plupart préférant le secteur privé par
souci de confidentialité".
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