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Maroc Alerte à la tuberculose

Albayane | Maroc | 29/06/2007 | Lire l'article original

Plus d'un siècle après sa découverte par un médecin allemand, la tuberculose continue de tuer. Au Maroc, comme dans plusieurs pays du monde, les chiffres sont alarmants. Pourtant, cette maladie, infectieuse due à Mycobacterium tuberculosis, ou bacille de Koch, est guérissable. Une campagne de sensibilisation s'impose, qui ne soit pas conjoncturelle. La tuberculose est une maladie évitable et guérissable. Mais elle reste une maladie meurtrière. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime à plus de 2 millions de décès causés par cette maladie. Dans le monde, 1 milliard 900 millions d'individus sont infectés par le bacille tuberculeux.

D'ici l'an 2020, l'on aura dénombré près d'un milliard de nouvelles infections, 200 millions de nouveaux cas malades et 70 millions de décès si la lutte contre cette maladie n'est pas renforcée, avertit l'OMS.
Le 24 mars a été décrété journée mondiale de la tuberculose. Le thème de la journée mondiale de l'année en cours est «La tuberculose n'importe où, c'est la tuberculose». Il rappelle l'importance de continuer de lutter contre cette maladie, qui devra faire partie des priorités des instances sanitaires.

Véritable tueur d'hommes, la tuberculose a été découverte en 1882 par le médecin allemand Robert Koch. Il recevra d'ailleurs le Prix Nobel de médecine et de physiologie en 1905 pour ses travaux sur cette épidémie.
Au Maroc, les chiffres sont alarmants. Selon un document de l'OMS, le nombre annuel de nouveaux cas de tuberculose toutes localisations pour 100 000 habitants est de 97.

A Casablanca, pas moins de 5000 nouveaux cas sont enregistrés annuellement. Les quartiers défavorisés sont les plus touchés.
«Normal, puisque toutes conditions sont réunies, nous dit un professionnel de la santé. La promiscuité, l'humidité, le manque d'hygiène… sont autant de facteurs de risque.»

Les patients atteints de tuberculose sont pris totalement par l'Etat. « Mais le problème se situe au niveau des malades. Il arrive que des malades ne se font pas diagnostiqués à temps, ou ne suivent convenablement le traitement, ce qui constitue un risque non seulement pour eux, mais également pour leur entourage », ajoute notre source.
Et d'ajouter : «Lorsqu'un malade n'est pas traité correctement ou qu'il interrompt son traitement, il risque de développer une tuberculose résistante. Là les dégâts peuvent désastreux. Ceci sans parler des personnes qui ignorent qu'elles sont porteuses du virus.»

Lundi 25 juin, le ministre de la Santé, Mohamed BAIDILLAH et le wali de la région du Grand Casablanca, Mohammed Kabbaj, ont présidé, au siège de la Wilaya, le lancement de la nouvelle stratégie nationale de lutte antituberculeuse 2006-2015 adoptée par le département de la santé.

Lors de cette réunion, des exposés sur la stratégie Nationale et régionale de lutte Antituberculeuse ont été présentés.
La Région du Grand Casablanca a été sélectionnée comme Région Pilote. Elle bénéficiera des mécanismes mis en place pour le renforcement de la lutte contre cette maladie en impliquant la société civile, les autorités, les collectivités locales et les décideurs politiques.

Deux nouveaux centres de soins de Sidi El Bernoussi et de Sidi Moumen ont été inaugurés.
Une initiative fort louable et qui appelle d'autres afin de combattre cette maladie.

Abdelkader El Aïne

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