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El Moudjahid | Algérie | 17/02/2025 | Lire l'article original
Le chef de service de la médecine légale au CHU Mustapha-Pacha, le Pr Rachid Belhadj, affirme qu’il œuvre pour que l’Algérie soit leader en Afrique dans le domaine de la médecine légale. Pour lui, cette spécialité est une médecine de souveraineté et un indicateur d’indépendance.
El Moudjahid : La médecine légale est souvent liée à la « médecine des morts » mais aujourd’hui, avec la création des urgences médico-judiciaires, cette spécialité tente de s’imposer comme médecine des victimes ?
Pr Belhadj : Mon souhait est que ce modèle soit généralisé à l’échelle nationale. C’est important pour que chaque wilaya soit dotée d’un service des urgences médico-judiciaires. Notre première expérience date de 2014. Pour l’histoire, j’étais installé chef de service de médecine légale et je tiens à remercier l’Etat algérien pour cette nomination et aussi à ceux qui ont réfléchi et décidé et préservé la gratuité de l’enseignement et de la santé. Je suis universitaire algérien et je suis un pur produit de l’école algérienne. Après le départ de la France, il n’y avait pas de cadres alors il y avait ce souci majeur de créer l’élite nationale et cela ne se crée pas en quelques mois, mais plutôt de décennies. On a senti ce devoir d’être leader et l’Etat algérien a donné la chance aux nouvelles générations de prendre la chefferie de services. Ma priorité majeure était surtout l’humanisation de la médecine légale parce que la médecine légale est pour beaucoup de gens la médecine des morts, ce qui est faux ! J’ai milité avec mes confrères pour la reconnaissance de la médecine légale dans la loi sur la santé qui lui a consacré un chapitre complet. Aujourd’hui, nous sommes 503 médecins légistes répartis à travers le territoire national, c’est ça l’effort national. C’est la médecine des vivants, la médecine des victimes et des gens qui ont vraiment besoin de l’écoute. La victime a besoin de respect et de prise en charge mais surtout quelqu’un qui vous reconnaît comme victime. C’est ainsi, que j’ai créé les "Urgences médico-légales". Avant, le service fermait ses portes à 13h donc la médecine légale ne vivait pas réellement. Le comble, c’était l’absence d’un psychologue au service ainsi que les moyens techniques. On a d’abord commencé à créer les urgences, surtout que cela demandait des moyens humains en priorité. Notre deuxième souci c’était comment nous coordonner avec les services de sécurité. J’ai présenté mon projet à la DGSN qui a été retenu. Il faut dire, qu’avec la création des urgences médico-judiciaires, nous avons 95% des faux problèmes, entre les services de santé et les services de sécurité.
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