Revue de presse

L’international eHealt Forum se tient les 30 et 31 octobre 2024 à Casablanca. Coorganisé par trois partenaires institutionnels, à savoir la Fondation Mohammed VI des sciences et de la santé, le Centre innovation e-santé et l’Université Mohammed V de Rabat, cette grand-messe où se réunit une communauté fédérant les professionnels de la santé, les dirigeants d’entreprises spécialisées dans le développement de solutions médicales, les acteurs institutionnels nationaux et internationaux, permet de braquer les projecteurs sur les nouvelles percées technologiques et les pistes de réflexion en vue de mettre en œuvre la politique de l’Etat dans le domaine de la santé au niveau national.

Assurant la présidence d’honneur de cette deuxième édition du Forum international de la santé numérique, professeur Lahcen Belyamani, président de la fondation Mohammed VI des sciences et de la santé, et par ailleurs, médecin personnel du Souverain, soutient qu’il est impératif de saisir le potentiel transformateur de la technologie pour améliorer la qualité, l’accessibilité et l’efficacité des soins de santé pour tous. Le numérique révolutionne notre approche de la médecine, et ce, de la gestion des données patient à l’intelligence artificielle pour le diagnostic et le traitement, a tenu à préciser Pr. Belyamani. Mais pourquoi a-t-il introduit le temps impératif dans sa lettre inaugurale, qui évoque également les données du patient ?

Manque croissant

La réponse à cette question est multiforme, mais son point focal est en ligne de mire d’un seul objectif, à savoir celui de l’impérativité de surfer sur la vague de la transformation numérique du secteur, fortement liée à la centralisation des données de santé à caractère personnel. Contacté par Maroc Hebdo, Said Hayar, expert consultant en santé numérique en France, nous explique qu’il est important de se rappeler l’épisode pandémique de Covid-19, et les conséquences qu’il a entraînées dans les pays développés. Le besoin en équipements médicaux et en solutions digitales s’est incessamment fait sentir, et ce ne sont pas uniquement les zones rurales et les petits bourgs qui faisaient face aux défis d’accès aux soins sanitaires. "Les habitants des zones urbaines en ressentaient également un manque croissant. Mais tout le monde était dans l’expectative", explique ce conférencier d’honneur du Forum. Un panorama dressé par notre interlocuteur qui rappelle la brèche de téléconsultation ouverte en octobre 2018 par le ministère de santé, et qui a profité aux zones rurales situées dans les provinces d’Azilal et de Midelt. "Elle a effectivement été stoppée pour des considérations que l’on ignore", réagit-il.

Lire la suite sur le site Maroc Hebdo