Consultez les mentions légales (RCP) des médicaments disponibles dans votre pays
Médecine d'Afrique Noire
Consulter la revue
Médecine du Maghreb
Consulter la revue
Odonto-Stomatologie Tropicale
Consulter la revue
Restez informés : recevez, chaque jeudi, la lettre d'informations de Santé Maghreb.
Aujourd'hui Le Maroc | Maroc | 24/05/2024 | Lire l'article original
« Réduire les risques de tabagisme : les nouveaux paradigmes ». Pour en débattre, Pr Hassan Jouhadi, cancérologue au Centre Mohammed VI dédié aux traitements contre le cancer au sein du CHU de Casablanca, et Moncef Idrissi, diabétologue, gérontologue, médecin du travail et expert en addictologie, ont été conviés le 22 mai lors du cycle de conférences organisé par la Vie Eco. Retour sur les faits marquants d’un débat sensible.
Aujourd’hui, à un moment où la réforme de la santé arrive à grands pas, il est clair que le renforcement d’une stratégie visant la sensibilisation, dès le premier âge, en direction des enfants, est plus que nécessaire. Il a été, en effet, confirmé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) que « les actions menées dans ce sens à travers le monde ont apporté leurs fruits. Au Maroc le taux de fumeurs a baissé aussi passant de 24 à 13% après 2000 ». Partant de là, Pr Jouhadi est catégorique pour dire qu’«il faut toujours éviter la première cigarette. ». Car le bénéfice social de tenir une cigarette entre les doigts pour un jeune représente, en effet, le premier piège. Et le recours à l’affichage et à la sensibilisation de la part des pouvoirs publics s’avère plus que nécessaire. La loi sur la taxe sur le tabac est aussi un élément déterminant de limitation de l’achat de cigarettes compte tenu du coût de plus en plus élevé. Plusieurs pays sévissent aussi à travers les services de police et douaniers pour casser les nombreux réseaux de contrebande décimés aux quatre coins des pays, notamment en Europe où le prix de la cigarette a plus que doublé pour certaines marques. Une manière de dissuader le consommateur final. Le Maroc applique encore, compte tenu du faible pouvoir d’achat, des prix raisonnables, ce qui ne représente pas un frein. L’intervenant préconise d’adopter d’autres programmes sociaux qui permettraient aux jeunes de quitter définitivement la cigarette. La démarche est conditionnée toutefois par l’ensemble des acteurs concernés.
« A la question comment arrêter du jour au lendemain surtout pour les grands fumeurs », Dr Moncef Idrissi rappellera déjà que « 90% des fumeurs ont des comorbidités psychiatriques et souffrent de troubles alimentaires. Arrêter n’est pas chose facile cela dit et l’accompagnement est le moyen sûr pour ne pas replonger dans la substance nicotine ». Celle-ci calme l’anxiété mais pour un petit moment uniquement et c’est là où le fumeur s’enlise et rentre dans l’addiction. «Si la nicotine offre un soulagement, le cerveau fixe cette solution car elle est rapide. Et le retour de la manivelle s’installe. Le tabagisme rentre, en effet, dans la catégorie des maladies chroniques », poursuit le médecin qui a créé le premier centre privé de toxicologie à Rabat.
Après avoir mis les mots sur les comportements, la thématique de la réduction des risques de tabagisme avec l’introduction de nouveaux produits alternatifs a tout son sens. « Les personnes qui n’arrivent pas à s’arrêter ont désormais des produits remplaçant la nicotine telle qu’elle a été présentée depuis des années à travers les paquets de cigarettes classiques. »
Adresse
Téléphone
Contactez-nous
Site éditeur :