Revue de presse

Environ 700 médecins décident de quitter le Maroc chaque année en raison des conditions de travail jugées “déplorables”. Cherchant refuge à l’Etranger, la fuite des cerveaux sanitaires pèse de plus en plus sur le royaume. Selon les experts, cette perte est estimée à environ 30% du total des médecins diplômés des facultés marocaines.

Les chiffres officiels indiquent qu’au Maroc, le ratio est d’environ 7,3 médecins pour 10.000 habitants, bien en deçà de la recommandation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui est de fournir 15,3 médecins pour 10.000 personnes au minimum.

Actuellement, il y a environ 28.000 médecins au Maroc, la moitié d’entre eux travaillant dans le secteur public et l’autre moitié dans le secteur privé; Plus de 14.000 médecins exercent leur profession à l’étranger, alors que le besoin en professionnels de la santé devient de plus en plus pressant, atteignant un déficit de 34.000 médecins.

Les raisons sont multiples. Cité par Asharq News, Yassine Yechou, professeur de sciences anatomiques cliniques et spécialiste en neurochirurgie, a choisi de migrer en France à la recherche de perspectives élargies pour la recherche scientifique. Il a déclaré que « les ressources fournies par le système de santé en France offrent des opportunités de recherche. De plus, des financements et des infrastructures plus développées favorisent la recherche et contribuent au progrès médical, ce qui n’est pas actuellement disponible dans mon pays d’origine", selon ses termes.

De même, Taib Hamdi, expert en politiques et systèmes de santé, a déclaré que “les raisons poussant les médecins marocains à émigrer varient entre des conditions locales et d’autres liées aux pays d’accueil, soulignant la demande croissante de professionnels de la santé dans les pays occidentaux, notamment après la pandémie de covid 19 qui a montré la nécessité de renforcer le système de santé, et dans un contexte où le nombre d’étudiants en médecine en Europe est en baisse, avec une durée d’études pouvant aller jusqu’à 13 ans après le lycée, pour des salaires qui ne diffèrent pas beaucoup de ceux d’autres professions comme les ingénieurs”.

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