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Aujourd'hui Le Maroc | Maroc | 22/06/2023 | Lire l'article original
Le Conseil Économique, Social et Environnemental s’est autosaisi de la filière de prise en charge des urgences médicales. Il a présenté une série de recommandation permettant de remédier à ses dysfonctionnements actuels et d’offrir des soins sûrs, en temps opportun, efficaces, équitables et centrés sur le patient. Les détails !
« Les différents plans et stratégies mis en œuvre par les pouvoirs publics durant ces 20 dernières années n’ont pas substantiellement amélioré la qualité de prise en charge des urgences médicales ». C’est ce qu’a indiqué Ahmed Reda Chami, président du Conseil économique, social et environnemental, mercredi 21 juin, à Rabat, lors de la présentation de l’avis sous le thème « Comment remédier à la situation préoccupante de la filière de prise en charge des urgences médicales au Maroc? ». Selon M. Chami, la filière des urgences médicales n’a pas bénéficié des moyens humains et organisationnels nécessaires et suffisants. Il a souligné que la condition socio-économique et la situation géographique de la personne concernée continuent à déterminer son parcours et non uniquement sa situation médicale. Il a également indiqué que les 4 maillons de cette chaîne présentent des insuffisances à des degrés divers, ce qui impacte inéluctablement et souvent négativement les parcours des patients. Partant du diagnostic, le CESE préconise la nécessité de disposer d’une filière de prise en charge des urgences médicales délivrant des soins sûrs, en temps opportun, efficaces, efficients, équitables et centrés sur le patient.
Le CESE recommande d’améliorer l’organisation territoriale. Ceci à travers la mise en place des filières de soins d’urgences médicales dans chaque région, adaptées aux spécificités populationnelles et géographiques du territoire, avec l’implication de tous les acteurs des territoires. Il appelle à intégrer dans le même cadre le secteur privé dans l’offre de soins et l’inciter à investir dans les infrastructures et le transport sanitaire tout en facilitant l’accès au foncier dans le cadre de négociations de partenariats gagnant-gagnant, définir une tarification des prestations justes et donner aux entreprises de transport la visibilité financière nécessaire à long terme, compte tenu de la lourdeur des investissements et des coûts de maintenance. Le conseil recommande de mieux appréhender les besoins des populations des régions, en mettant en place des systèmes d’information digitalisés et interconnectés concernant l’activité et l’épidémiologie régionale.
Renforcer et développer la régulation préhospitalière
Le CESE appelle à responsabiliser le citoyen à travers l’information, le civisme, l’éducation aux gestes de premiers secours et la sensibilisation aux spécificités des services des urgences. Il recommande d’informer, sensibiliser et former la population sur une conduite standardisée et systématique à tenir en cas d’urgence et sur les gestes de premiers secours. De même, il préconise à former les enfants et les citoyens au secours et vulgariser les gestes de premiers secours (massage cardiaque externe, position latérale stable, libération des voies aériennes…). Dans le même cadre, il préconise d’imposer aux administrations et aux établissements accueillant du public l’obligation de mise en place des équipements de premiers secours, notamment les défibrillateurs et mettre en place une application numérique permettant de les géolocaliser. « Il convient de s’assurer que des personnes bien identifiées soient formées à l’utilisation adéquate, en cas d’urgence, desdits équipements et développer les actions de volontariat auprès de la Protection civile ».
Le CESE recommande également de doter le SAMU de moyens logistiques, humains et financiers, étendre sa mission et son champ d’intervention pour inclure les secours sur la voie publique, en étroite coordination avec la protection civile, et rendre possible le transfert des patients vers les établissements du secteur privé. « Le SAMU devrait constituer l’interlocuteur unique de toute personne en situation d’urgence médicale pour l’orienter vers le circuit médical, public ou privé, le plus proche et le mieux adapté ». De plus, il conseille de renforcer le rôle de la «médecine de ville». Cela à travers l’intégration des médecins généralistes privés et des centres de santé dans la régulation des urgences.
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