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Aujourd'hui Le Maroc | Maroc | 17/05/2023 | Lire l'article original
Le Maroc a célébré le 16 mai la journée mondiale de la maladie cœliaque, l’occasion de faire le point et de sensibiliser les citoyens à cette maladie toujours mal connue.
Depuis une dizaine d’années, l’Association marocaine des intolérants et allergiques au gluten (Amiag) lutte pour que cette maladie soit mieux diagnostiquée. Au Maroc, la maladie cœliaque reste encore peu connue bien qu’elle atteigne environ 1% de la population (350.000 Marocains). Il existe une forte prédisposition génétique à la maladie et les membres de la même parenté sont touchés dans 10 % des cas.
La maladie cœliaque, mieux connue sous l’appellation d’intolérance au gluten, une protéine contenue dans les céréales (blé, orge, seigle…), est une maladie auto-immune, plutôt féminine, où le système immunitaire attaque la paroi de l’intestin grêle induisant des dommages et des troubles de l’absorption du fer, du calcium et des vitamines et de multiples autres complications. L’Amiag fait remarquer que cette pathologie est difficile à diagnostiquer à cause de ses multiples manifestations. D’une affection de nourrissons et d’enfants en bas âge et dont les signes typiques se limitent à l’appareil digestif (diarrhées, vomissements, état irritable, cassure de la croissance), la maladie cœliaque est devenue ces dernières décennies une pathologie de l’adolescent et de l’adulte et dont les manifestations sont très étendues.
Des douleurs articulaires, une ostéoporose, des anémies, de fausses couches à répétition, des aphtes buccaux, une dermatite ou même encore des maux de tête, une fatigue chronique, une anxiété, une dépression…constituent les principaux symptômes de la maladie. Elle peut d’ailleurs rester plus ou moins «silencieuse» pendant des années tout en poursuivant un travail de destruction sur l’intestin et d’autres organes.
L’association estime que cette pathologie est bien souvent découverte au stade de complications. L’Amiag signale que le délai de sa mise en évidence est de 13 ans et que, pour chaque cas détecté, en particulier chez l’adulte, 8 resteraient ignorés. Le diagnostic repose sur la recherche de substances particulières, responsables d’attaques sur l’organisme et appelées auto-anticorps (les anti-transglutaminases) et sur la découverte d’une atrophie des replis de la paroi intestinale (les villosités) après la réalisation d’une biopsie duodénale. Actuellement, le seul traitement disponible repose sur un régime alimentaire sans gluten.
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