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L'expression dz | Algérie | 10/05/2023 | Lire l'article original
Le professeur Nibouche tire la sonnette d'alarme. Invité, hier, à la matinale de la Radio nationale, chaîne 3, a laissé de côté les problèmes de la médecine pour évoquer un fléau qui menace la jeunesse algérienne. Le chef de service de cardiologie au CHU Nafissa Hamoud de Hussein Dey Alger indique que la drogue est en train de «tuer nos jeunes». Il ne s'agit pas là d'un terme utilisé pour qualifier la menace de la drogue sur la société mais bel et bien une réalité. Le professeur Nibouche témoigne de ce qu'il voit chaque jour sur le terrain. On n'est plus au stade de la dépendance mais à celle de la mort à travers des substances mélangées et toxiques, à l'origine inconnue.
« L'invasion des drogues qui se répandent dans notre pays, intoxiquant nos jeunes et nos enfants, est inquiétante et représente une sérieuse menace », a-t-il alerté avec une voix des plus tremblantes. « Aujourd'hui, nous lançons un cri d'alarme, car nous enregistrons de plus en plus de décès causés par des intoxications liées à des surdoses de drogues mélangées et toxiques », soutient-il. «L'origine et la composition restent inconnues, puisqu'elles sont fabriquées par des laboratoires clandestins et introduites illégalement à travers les frontières», explique-t-il avec beaucoup d'inquiétude. « Cela rend leur composition et leur origine inconnues, augmentant ainsi le risque de surdose et d'effets secondaires mortels », soutient-il.
Ce constat alarmant témoigne de la gravité de la situation en Algérie, où la consommation de drogue chez les jeunes est devenue un fléau majeur. Il suffit de faire un tour, en soirée, aux urgences des hôpitaux pour constater les dégâts de ces dogues. Des jeunes sans aucun antécédent médical sont admis dans un sale état. Beaucoup sortent de l'hôpital six pieds sous terre. La faute aux nouvelles substances, dont parle le Pr. Nibouche, à l'instar de la «tchoutchna». Cette drogue à l'origine inconnue serait un mélange d'héroïne et d'autres substances inconnues et mortelles. Des « cocktails » explosifs venue d'Afrique subsaharienne qui a pris la vie à de nombreux jeunes Algériens. Comme cela a été le cas le jour de l'Aïd El fitr où plusieurs d'entre eux ont perdu la vie après avoir consommé cette«tchoutchna». Des médecins de garde le jour de cette fête religieuse assure que des cas divers ont été enregistrés dans divers hôpitaux de la capitale. La majorité de ceux qui ont été admis sont morts dans d'atroces souffrances! Les chiffres viennent confirmer cette tendance inquiétante. Selon les données de l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Onldt), la consommation de drogue en Algérie a augmenté de manière significative, ces dernières années, avec une tendance à la hausse chez les jeunes âgés de 15 à 29 ans. L'Onldt rapporte que plus de 2 000 personnes sont décédées en Algérie entre 2016 et 2019, suite à des surdoses de drogues, la majorité d'entre elles étant des jeunes. Après la Covid-19, ces chiffres ont explosé! Et encore, il ne s'agit que des cas recensés au niveau des services hospitaliers. Le professeur Nibouche appelle à une prise de conscience collective et à une action urgente pour lutter contre la consommation de drogue en Algérie.
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