Revue de presse

D’après le délégué provincial du ministère de la Santé, cette forte augmentation des cas est liée à la consommation de lait et dérivés vendus par les marchands ambulants dans les rues de la médina et devant les mosquées, sans aucun respect des conditions hygiéniques et sanitaires requises.

C’est une véritable alerte que le délégué provincial du ministère de la Santé de Settat a lancé. Dans une correspondance datée du 9 juin 2022 et adressée au Pacha de la ville, il l’informe de la détection de plusieurs cas tuberculose dans la localité. « Je vous informe que l’ensemble des centres hospitaliers de la ville enregistrent une hausse notable des cas de tuberculose, en particulier dans le centre de santé Al Khair», écrit-il sur le document.

D’après lui, cette forte augmentation des contaminations est liée à la consommation de lait et dérivés vendus par les marchés ambulants dans les rues de la médina et devant les mosquées « sans aucun respect des conditions hygiéniques et sanitaires requises. Ces produits seraient ainsi porteurs de la bactérie à l’origine de la maladie ». A l’en croire, cette situation pourrait même s’aggraver durant cette période estivale. Il invite ainsi les autorités à intervenir sur le terrain, pour interdire la commercialisation de ces produits par les marchands ambulants, si ces derniers ne respectent pas les conditions sanitaires et d’hygiène requises.Acheter du lait bien contrôlé

Pour Tayeb Hamdi, médecin et chercheur en politiques et systèmes de santé, le lait est un des produits porteurs de la bactérie responsable de cette pathologie. « Le microbe se transmet à l’homme qui peut être infecté en consommant du lait de vache ou ses dérivés, c’est-à-dire le lait non transformé », explique-t-il. D’où la nécessité, selon lui, de faire bouillir le lait de vache avant de le boire, pour éliminer les bactéries, ou acheter du lait transformé dans des magasins ou des fermes qui sont soumis à toutes les conditions sanitaires, allant de l’élevage à la distribution, en passant par l’alimentation des vaches ou leur suivi par un vétérinaire sur toute la chaine, et notamment la traite, le stockage, et le transport.

Cette annonce remet au devant de la scène une maladie contagieuse qui sévit au Maroc depuis plusieurs années. D’après le ministère de la Santé, plus de 29.000 cas ont été enregistrés et mis sous traitement dans le Royaume en 2020, soit un taux d’incidence d’environ 87 cas pour 100.000 habitants.
Le département de Khalid Aït Taleb avait d’ailleurs lancé en mars 2021, l’extension du plan stratégique national de prévention et de contrôle de la tuberculose pour la période 2021-2023 avec comme objectif une réduction de 60% du nombre de décès liés à cette maladie, en 2023, en se basant sur les chiffres de 2015.

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