Revue de presse

Le directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA), le Dr Fawzi Derrar, a déclaré hier dimanche que des cas du nouveau sous-variant d’Omicron baptisé BA-2 ont été enregistrés vendredi dernier en Algérie et que les statistiques relatives aux contaminations par ce nouveau variant seront fournies prochainement par son service.

S’exprimant sur les ondes de la Chaîne 1 de la Radio nationale, le DG de l’IPA ne donnera pas beaucoup de détails sur le développement de cette nouvelle souche d’Omicron, promettant que toutes les informations nécessaires seront fournies prochainement. Le Dr Derrar ne manquera, cependant, pas de rassurer quant à l’apparition de ce nouveau variant fin novembre en Europe et qui serait responsable d’une majorité des cas d’infection. Selon les scientifiques, il infecte plus facilement des personnes vaccinées que le Delta. Ils expliquent également qu’en Europe, « les premiers résultats des séquençages de la mutation ont révélé de nombreuses similitudes entre les variants BA-2 et Omicron mais également une différence notable sur la protéine Spike qui détermine la contagiosité du virus et les effets de la réponse immunitaire permise par les anticorps ». Selon le Dr Derrar, ce variant d’Omicron se propage actuellement dans plusieurs autres pays tels que le Danemark, l’Afrique de Sud, les Etats-Unis et les pays de l’Asie. Quant au nombre de cas détectés en Algérie, le DG de l’IPA souligne qu’il sera communiqué prochainement.

Par ailleurs, la situation épidémiologique qui caractérise le pays ces derniers jours demeure « encore dangereuse », selon l’invité de la radio qui estime que malgré la baisse significative des cas de contamination, la recrudescence peut survenir à tout moment «si on ne respecte pas le protocole sanitaire », a martelé le Dr Derrar. L’occasion lui a été propice pour aborder pour la nième fois la vaccination et le taux faible d’adhésion des citoyens en précisant que «90% des cas enregistrés et admis en soins intensifs concernent des citoyens non vaccinés ».

La vaccination reste la seule solution face à la propagation du virus. Faut-il préciser que le taux de vaccination en Algérie ne dépasse pas les 32%. « Ce qui est très faible, d’autant plus que l’objectif actuel table sur un taux de 60% de la population pour permettre à l’Algérie d’être dans une situation sanitaire confortable », a encore expliqué le spécialiste qui mettra en garde contre le relâchement dans l’application des protocoles sanitaires.

Ilhem Tir

Omicron représente 93% des variants circulants

Le nouveau variant Omicron a officiellement pris le dessus sur le Delta. L’Institut Pasteur d’Algérie a annoncé, hier, que ce variant représente actuellement 93% des variants circulants. «Dans le cadre des activités de séquençage effectuées au niveau du laboratoire de référence de l’Institut Pasteur d’Algérie, pour la détection des différents variants du virus SARS-CoV-2, il est noté, à la date du 28 janvier 2022, que la courbe des nouvelles contaminations au variant Omicron a continué son augmentation exponentielle, comme attendu, représentant à cette date 93% des variants circulants, contre 7% pour le variant Delta (ces derniers étant enregistrés essentiellement dans les services de réanimation) », a déclaré l’IPA dans un communiqué. Par ailleurs, souligne la même source, le sous-variant BA.2 circule à 57% contre 43 du sous-variant BA.1. « Nous signalons, par ailleurs, qu’au sein des cas détectés du variant Omicron, 57% représentent le sous-variant BA.2 contre 43% du sous-variant BA.1, qui circulait jusqu’à cette date, sachant que trois sous-variants d’Omicron ont été décrits à ce jour dans plusieurs pays, à savoir le BA.1, le BA.2 et le BA.3. »
S. A.

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