Revue de presse

Deux questions à Dr Said El Kettani, médecin interniste libéral, qui suit de près l'évolution de la pandémie au Maroc et ailleurs.

D'après vous, vers quoi s'achemine le Maroc dans cette nouvelle vague ?

Si, au Maroc, la vague actuelle suit celle de l’Afrique du Sud, le scénario possible est plutôt positif. Cette vague a duré quelques semaines avec une pente ascendante et une pente descendante aussi abrupte l’une que l’autre. Nous aurons un apogée dans maximum 2 à 3 semaines et une fin dans 5 à 6 semaines. Mais la réalité au niveau des 3 pays européens que sont la France, l’Espagne et l’Italie, que je suis régulièrement et qui nous ont précédés de plusieurs semaines, est encore incertaine. Donc il faut, à côté du premier scénario, envisager un autre plus prolongé dans le temps et une baisse beaucoup plus progressive étalée sur plusieurs semaines.

Comment peut-on expliquer le fait que malgré la vaccination d'une grande partie de la population cible même avec les trois doses, le virus touche un aussi grand nombre de personnes tous les jours ?

La maladie de la Covid-19 n’est pas une pathologie complètement immunisante. Une même personne peut parfois refaire la maladie. Une vaccination efficace, faite de 3 doses, la dernière n’excédant pas 4 mois par rapport à la deuxième, a pour but de minimiser la gravité de la maladie. Elle ne protège pas complètement contre la maladie ou la récidive.
Le taux de vaccination au Maroc n’est que de 66-62% de vaccination complète et 4,3% de vaccination partielle). Donc, nous devons insister sur les gestes barrières, avec le lavage des mains, l’aération, le port adéquat du masque et la distanciation physique.

Hajjar El Haïti

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