Revue de presse

Le Covid-19 n’a pas encore livré tous ses secrets. Même considérés comme guéris et ne présentant plus de risque de contagiosité, un nombre important de patients continue de souffrir d’un ou de plusieurs symptômes qui peuvent aller de bénins à tout simplement invalidants. Il s’agit du Covid long qui affecte un nombre non négligeable de personnes ayant contracté le virus. Pour ne pas les perdre de vue et traiter ces symptômes, le ministère de la Santé élabore un guide permettant aux professionnels du secteur d’assurer un suivi médical aux personnes le nécessitant, avec une attention particulière en direction des enfants et des personnes âgées.

Nawal Imès - Alger (Le Soir) - S’il n’y a pas assez de recul sur la pandémie de Covid-19 qui est toujours en cours, certaines hypothèses se confirment : le virus peut avoir des conséquences à long terme,avec des symptômes qui peuvent être invalidants.

De nombreux patients en souffrent et pour éviter que des pathologies ne s’installent sans aucune prise en charge, le ministère de la Santé a élaboré une série de directives devant permettre «d’unifier, harmoniser et standardiser à l’échelle nationale la stratégie de gestion des conséquences de l’infection Covid-19» pour permettre aux professionnels de la santé d’évaluer et d’orienter les patients sur le long terme.

Il s’agit, selon l’instruction du ministère de la Santé, de «directives applicables à tous les patients présentant des symptômes nouveaux et persistants plusieurs semaines après leur infection». Des recommandations susceptibles d’évoluer en fonction des avancées scientifiques selon la tutelle, qui rappelle que « le Covid-19 est une maladie émergente à symptomatologie hétérogène », et qu’«à ce jour, il n’y a pas de consensus ni de conduite standard pour la prise en charge du Covid long». Il a, en effet, été constaté que plusieurs semaines après la guérison, les séquelles peuvent persister ou apparaître chez de nombreux patients. Lorsque c’est bénin, il peut s’agir de la persistance de la perte de goût ou de l’odorat, mais dans les formes plus graves, les séquelles peuvent être lourdes lors des complications pulmonaires, cardiovasculaires, rénales, hépatiques, voire psychiatriques.

Sont considérées comme atteintes du syndrome post-Covid-19, toutes les personnes ayant été testées positives, et qui présentent un des symptômes décrits jusqu'à 12 semaines après le début de l’infection. Les médecins confrontés à ces cas doivent, dans un premier temps, faire une évaluation de l’état du malade pour déterminer la gravité des signes cliniques tout en favorisant l’interdisciplinarité pour une meilleure prise en charge.

Cette dernière se fait généralement en ambulatoire, tout en procédant à une orientation rapide du patient vers un spécialiste et en procédant à un strict suivi des traitements et de leurs effets.
Les patients âgés font l’objet d’une attention particulière en post-Covid-19, puisque les manifestations cliniques varient d’une simple asthénie à une sévère dégradation générale et mentale altérant la qualité de vie. Les enfants font également l’objet d’attention pour rechercher d’éventuels symptômes post-Covid.

Pour les personnes toujours en activité, le retour au travail est subordonné à l’avis du médecin du travail qui doit statuer sur la capacité du concerné à reprendre ou pas son poste de travail.

N. I.

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