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Algérie Situation d'urgence à la maternité de Sidi Mabrouk : Les derniers travaux de rénovation l'ont rendue comme un sou neuf.

Le quotidien d'Oran | Algérie | 03/05/2007 | Lire l'article original

Et les tenues réglementaires, et de surcroît impeccables, des agents de sécurité ne gâchaient nullement le décor, bien mieux, elles ajoutaient une impression de rigueur qui laisse le visiteur sur sa réserve. Surtout quand elle est servie par cette atmosphère austère qui fait paradoxalement chaud au coeur de parturientes en quête de survie pour avoir taquiné le danger dans des lieux-dits qui ont appris à ne connaître qu'une seule adresse. Ici on parle bien sûr de la maternité de Sidi Mabrouk qui est aujourd'hui victime de sa réputation.

Mais, c'est peut-être trop dire, à parler vrai, que d'évoquer quelque réputation quand celle-ci se nourrit de défaillances d'un ailleurs qui décrète d'autorité l'urgence pour faire abusivement de cette maternité un lieu de détresse. Surtout quand cette détresse devient criarde et pas seulement chez ces futures mamans, car, médecins, sages-femmes, infirmières restent intarissables sur le rythme infernal et vous opposent volontiers une logique arithmétique qui nargue ostensiblement la norme sans être démentie par un triste état des lieux.

Le professeur Sellahi Ali, le médecin chef de service de la maternité se prêtera de bonne grâce à notre curiosité avec ce souci de donner le prolongement concret à ses propos du reste amers ainsi qu'aux propos alarmants glanés par nos soins chez les patientes, le personnel médical et paramédical. «La maternité de Sidi Mabrouk accueille le double de ses capacités» nous dira le professeur Sellahi qui nous promène en cette matinée de 1er mai à travers les différents services. Et apparemment, ce n'est pas les murs fraîchement peints de couleurs attrayantes ou encore le mobilier flambant neuf qui iront changer grand-chose à un véritable fouillis où le moindre espace est squatté. Au service des accouchées, des salles de trois mètres sur trois, sensées accueillir, selon les normes, chacune une femme, en comptent cinq et parfois six.

Deux femmes, l'une affalée, l'autre recroquevillée sur ce qui ressemble à des matelas, regardent avec envie les deux lits où se supportent tête bêche de nouvelles mamans qui ont eu la chance d'être à la clinique avant les autres. L'une d'elle ne semblait pas se plaindre de sa situation, elle était toute heureuse de savoir que son bébé né en ce premier mai se porte bien à la nurserie et qu'elle allait sortir dans la journée. Couchée sur des draps propres qu'elle avait pris soin de ramener, une bouteille d'eau minérale posée sur le sol près de son matelas d'une voix presque inaudible dira « El-Hamadou lilah « quand nous lui demandions si elle avait été bien prise en charge.

Elle venait de la wilaya de Oum El-Bouaghi, elle devait être césarisée mais finalement elle accoucha par voie basse sans gros problèmes. Le professeur Sellahi nous dira que vu le surnombre, des femmes ayant accouché sont parfois déclarées sortantes après à peine trois heures de temps pour libérer des places. «Si les choses allaient autrement, une accouchée n'est libérée que trois jours plus tard». Ceci pour attirer notre attention sur le danger que peuvent courir des femmes qui rentrent chez elles le même jour de leur accouchement en parlant d'éventuelles complications. Au service GHR (grossesse à hauts risques) les choses ne sont guère mieux. Un hall qui servait de salle d'attente a été transformé en salle d'accueil de patientes. En effet, on pouvait constater la présence de trois lits où se trouvaient des femmes qui étaient reliées à des bouteilles de sérum. La salle de réanimation post-opératoire renseignait sur tout sauf sur sa véritable vocation.

La responsable de la salle nous déclare qu'il s'agit surtout de faire face à une situation d'urgence. Ici aussi, le hall a perdu sa vocation. Des femmes sont alignées sur des lits attendant comme nous dira l'infirmière «l'évacuation des gaz». La responsable du bloc opératoire nous affirmera que chaque jour qui passe c'est une dizaine de césariennes au bas mot. «L'année passée la maternité de Sidi Mabrouk a affiché un nombre de femmes césarisées qui avoisine les deux cents. Cette année, nous sommes déjà à près de cent cinquante» nous dira notre interlocutrice. Cette dernière avoue qu'avec la charge de travail quotidienne elle est vraiment fatiguée. Elle n'est d'ailleurs pas la seule.

Toutes celles que nous avons interrogées tiennent le même langage. Tous à la maternité déplorent le fait que rien n'est fait dans les wilayas limitrophes de Constantine. «Tout le monde évacue sur Constantine» dira un médecin. Un technicien anesthésiste dira, pour sa part, qu'il est pratiquement impossible de pratiquer la chirurgie à froid. Et de nous expliquer qu'il y a tellement de cas d'urgences que les malades programmées pour une opération peuvent attendre plusieurs jours et même carrément être déprogrammées en raison des actes d'urgences. En parlant d'urgence, un traitement de la sorte, la maternité de Sidi Mabrouk en a bien besoin pour soulager personnel médical, paramédical et patientes. Le professeur Sellahi nous dira que la structure d'une capacité de 75 lits reçoit 150. C'est tout dire.

Mohamed Salah Boureni

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