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Algérie 4eme congrès de l’ORL : L’implantation, dernier recours des malentendants

Le quotidien d'Oran | Algérie | 11/03/2006 | Lire l'article original

Il existe en Algérie deux millions de personnes qui souffrent de divers troubles de l’audition, selon des estimations communiquées, jeudi, par des spécialistes lors du quatrième congrès national d’ORL qui s’est déroulé à l’hôtel Sheraton.
Ce congrès, organisé par l’Association nationale des spécialistes en ORL libéraux (ANOL), a vu la participation de 540 médecins venus de toutes les régions du pays, ainsi que des spécialistes français et marocains.

Selon les différents intervenants, les infections du nourrisson qui touchent le système nerveux, et par conséquent l’audition, sont la première cause de la surdité, mais il y a aussi le facteur génétique et les traumatismes.
«On vise à informer les participants sur les dernières techniques de la prise en charge de la surdité, quelle que soit son origine. Nous avons essayé de renseigner les ORL nationaux sur l’implant cochléaire, la dernière technique utilisée actuellement pour corriger les troubles de l’audition. L’implant cochléaire n’est pas une solution miracle, mais c’est une évolution de la technique qui peut aider des milliers de patients», affirme le Dr Tchikou, vice-président de l’ANOL.
L’implant cochléaire est la seule solution, selon les spécialistes, «pour corriger une surdité de perception sévère à totale». C’est un système composé d’un processeur et d’un implant qui remplace la cochlée déficiente du malade. Il stimule directement le nerf auditif en fonction des sons captés par un microphone. Selon les spécialistes, cette technique peut avoir de bons résultats dans presque tous les cas de mal audition, à condition de la pratiquer le plus tôt possible. Cependant, l’implant cochléaire est très cher et les patients qui en ont bénéficié sont rares pour ne pas dire chanceux.
«L’implant cochléaire n’est pas à la portée des malades parce qu’il coûte très cher. Il faut savoir qu’une implantation cochléaire coûte entre 200 et 250 millions de centimes (32.000 euros en France). Pour l’instant, une douzaine d’opérations seulement ont été effectuées durant ces deux dernières années à l’hôpital Mustapha Bacha d’Alger grâce à des dons du ministère de la Solidarité nationale», explique le Dr Tchikou. Aussi, l’ANOL œuvre, depuis sa création en 2003, à sensibiliser les pouvoirs publics sur la nécessité de la prise en charge des handicapés auditifs sur le plan médical, chirurgical mais également social. Les différents spécialistes ont recommandé un meilleur concours des caisses d’assurances pour la prise en charge de l’implantation cochléaire.

Sofiane M

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