Revue de presse

Cette collaboration s’inscrit dans le cadre de la convention de jumelage et de coopération signée il y a trente ans entre l’institut des sciences médicales de Constantine et la faculté de chirurgie dentaire de Strasbourg et "qui associe, depuis un peu plus d’une année, le département de chirurgie dentaire de Constantine", a précisé le Pr. Ghodbane, également maître de conférence en odontologie au département de chirurgie dentaire de Constantine.

Dans sa conférence introductive des travaux, le Dr Mohamed Bouziane, président de la Société algérienne de médecine dentaire a donné un aperçu sur le développement de la chirurgie dentaire en Algérie de 1963 à 2006. L’intervenant, également chef de service de prothèse dentaire au CHU d’Oran, a fait état des efforts consentis par l’Etat en vue de mettre en place une véritable politique de santé dans les domaines de l’odontologie. "Les dispositions réglementaires prises au lendemain de l’indépendance du pays en vue d’une optimisation et d’une rationalisation du peu de moyen humain et matériel de la médecine dentaire, illustrent la volonté d’asseoir une formation de qualité dans ce domaine", a-t-il relevé, avant d’évoquer la mise en œuvre des dispositions organisationnelles et de la réforme du système de formation pour être en harmonie avec la politique de la gratuité des soins, instaurée en 1974.

Tous ces efforts ont abouti à la mise en place d’infrastructures modernes et réparties d’une façon relativement équitable avec un corps de professionnels aptes à répondre aux exigences sanitaires de l’heure, a rappelé le Pr. Bouziane. La faiblesse de la recherche, l’inexistence d’enquêtes épidémiologiques globales nationales en odontologie, l’absence de programme d’éducation et de sensibilisation ou encore la négligence, voire la méconnaissance des facteurs liés à l’anthropologie sociale et culturelle de la population, sont, selon le président de la société algérienne de médecine dentaire, à l’origine de cette »inadéquation".

Toutefois, l’utilisation rationnelle des moyens importants existants, renforcée par une politique de prévention plus "ajustée" et une formation continue poussée sont, entre autres, "autant de facteurs qui ouvrent des perspectives de bon augure pour le développement de la chirurgie dentaire en Algérie", a conclu le Pr Bouziane. De son côté, le Pr. Youcef Haikel, doyen de la faculté et responsable du département d’odontologie conservatrice et d’endodontie de la faculté de chirurgie dentaire de Strasbourg a traité, dans sa conférence, des données récentes sur la prévention des lésions apicales d’origine endodontique. Les professeurs et maîtres de conférences concernés, ainsi que les chirurgiens dentistes des secteurs public et privé participants à ces journées ont suivi avec un intérêt particulier les explications du Dr Haikel relatives au thème de "l’endodontie contemporaine", une pratique clinique qui allie au quotidien la biologie à la technologie.

Les mécanismes des pathologies pulpaires et péri apicales, la manière de réaliser un diagnostic précis, les protocoles d’irrigation et d’utilisation de la médication intra canalaire et l’apport des ultrasons et de la rotation continue dans le traitement et la prévention des lésions apicales, ont constitué les axes principaux de l’intervention du conférencier. A souligner que des spécialistes et maîtres de conférence algériens, parmi lesquels les professeurs A. Feki et A. Boukhari, se sont succédés au pupitre à la suite des odontologues M. Schmithbhull, M. Soell, B. Walter et C. Taddei de Strasbourg, et P. Pionchon de Clermont Ferrand.

Les perspectives de la médecine dentaire en Algérie, l’endodontie et l’odontologie conservatrice, la parodontologie, les cancers buccaux, la pathologie et la médecine buccale, la prothèse et l’implantologie et la dentisterie restauratrice figurent notamment au programme de cette manifestation.

Des travaux d’ateliers ont suivi les communications, assortis de posters destinés à démontrer aux étudiants l’importance du progrès de la chirurgie dentaire »qui s’éloigne à grands pas d’une simple pratique artisanale pour devenir une science biomédicale précise", comme l’on souligné les intervenants lors de la cérémonie inaugurale des travaux de ces assises scientifiques.

Ces ateliers ont été programmés dans le souci de contribuer à la mise à jour des connaissances des praticiens et leur initiation aux nouvelles techniques et aux traitements thérapeutiques récentes tel que "la rotation continue" considérée comme "un tournant décisif de l’endodontie", ont encore précisé les membres du comité scientifique de ces journées internationales dentaires de formation continue.

Lire l'article original