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Maroc Campagne de solidarité avec les malades atteints des hépatites

Albayane | Maroc | 02/03/2003 | Lire l'article original

Appel à la générosité publique du 1 au 15 mars 2006
L'association SOS Hépatites organise durant une quinzaine de jours une campagne de solidarité «appel à la générosité publique», et ce, afin de permettre aux personnes les plus démunies d'accéder aux soins. En parallèle, l'association organise une campagne de sensibilisation et de dépistage dans l'enseignement public. A cette occasion une table ronde aura lieu demain vendredi 3 mars.
Du 1er au 15 mars, SOS Hépatites lance sa Campagne de solidarité nationale pour sensibiliser le grand public et collecter des fonds afin d'aider les plus démunis des malades atteints d'hépatites à financer leur traitement.

«Aidez-nous !» : c'est un cri d'alarme, mais aussi un message que brandit SOS Hépatites, pour sensibiliser le grand public sur une maladie patente, plus dévastatrice que le Sida. En effet, les hépatites B et C sont des maladies graves qui tuent aussi.

Au Maroc, on estime que 300.000 personnes sont touchées par l'Hépatite C et 500.000 par la B, selon les chiffres de l'OMS. Plus des 2/3 de ces malades ignorent qu'ils ont un virus.
Des milliers de personnes ne savent pas donc qu'elles sont infectées et peuvent, par ricochet, continuer, sans le savoir, à répandre les virus des hépatites. Ces maladies devenant chroniques restent sans aucun signe extérieur, mais détruisent lentement et sûrement le foie (inflammation du foie, cirrhoses, cancers...). D'où l'importance du dépistage précoce. En effet, un jeune infecté à 18 ans, par exemple, peut se retrouver gravement malade sans le savoir du fait de l'évolution silencieuse du virus. En conséquence, à 28 ou 38 ans alors qu'il a fondé une famille, qu'il travaille et qu'il a sa place dans la société, il découvre qu'il est gravement atteint et qu'il est trop tard pour lui et sa famille !
Ainsi, les virus des hépatites virales sont des dangers qui pèsent sur la santé publique d'aujourd'hui, mais aussi sur l'avenir de toute la société marocaine.
«Sans aide, pour beaucoup d'entre les atteints, les traitements existants leurs sont inaccessibles. Et ils ne leur reste finalement qu'un avenir plein de souffrances et d'inquiétudes ; et sans oublier le danger de contagion qu'ils représentent à leur entourage.», explique le Pr Jamil, président de SOS Hépatites.
Ainsi, ladite association qui agit depuis 2003 se sent désespérée d'améliorer le sort de ces malades, à cause de certaines institutions nationales de santé publique qui vivotent en lisière.
C'est dans cette visée que SOS Hépatite compte, à travers cette campagne faire appel aux âmes charitables, d'un côté, et de l'autre dénoncer «les entraves» posées par la CNOPS au remboursement des malades.
«Ces laissés-pour-compte ont cotisé toute leur vie dans des mutuelles dans l'espoir d'avoir un traitement décent en cas de besoin, mais finalement ils subissent moult problèmes», précise le Pr Jamil.
Et d'ajouter que ces «entraves» ont un rapport étroit avec le non-respect des protocoles de prise en charge médicale qui est flagrant au Maroc. En fait, selon lui, la CNOPS exige de nouvelles analyses biologiques non reconnues et ne figurant pas dans le consensus médical.
L'absence de prise en charge des nouvelles indications reconnues et approuvée de par le monde est aberrant, s'étonne-t-il.
La lenteur de traitement des dossiers administratifs, poursuit-il, qui peut durer de 3 à 6 mois avant l'accord tant attendu par le malade en souffrance est autre paire de manche.
Quant aux interlocuteurs des patients, ils n'ont aucune formation sociale ni médicale et abusent de la bureaucratie en ignorant totalement la souffrance des patients obligés à attendre de longues heures pour être renvoyés souvent sans aucune justification.
Aussi, le refus de dossiers qui remplissent toutes les conditions requises pour l'octroi des thérapies, alors que des dossiers similaires d'autres malades sont acceptés interpellent d'aucuns à plus d'un titre.
Au sujet des malades vivant dans des villes éloignées, personne ne comprend qu'ils soient obligés de se déplacer à Rabat pour récupérer leurs traitements. C'est pour cette raison que l'association recommande de délocaliser ces livraisons dans les grandes villes du pays (Casablanca, Marrakech, Agadir, Oujda, Tanger, Fès, Meknès, Laâyoune) afin de soulager, un tant soit peu, les malades.

Parallèlement à l'aide aux malades, la prévention par l'éducation est une des actions essentielles de SOS Hépatites. L'association a choisi cette année de s'adresser aux corps enseignants et administratifs ainsi qu'aux élèves des lycées du Grand Casablanca dans une première vague qui couvrira par la suite tout le territoire national. Aussi, une table ronde est organisée demain vendredi 3 mars par l'Académie régionale d'éducation et de formation de la région du Grand Casablanca. Cette réunion regroupera les délégués de la région afin d'assister à des séances d'information (film, distribution de dépliants, affichage et discussions) autour des dangers des hépatites virales.

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