Revue de presse

L'objectif étant de parvenir au contrôle total de l'asthme. «Cette étude, d'une durée d'une année, s'est basée sur la méthode de l'interrogatoire et sur la mesure du souffle», nous apprend le docteur Abdelaziz Aichane, professeur agrégé en pneumologie et en allergologie au CHU 20 Août. Les résultats sont jugés convaincants par ses initiateurs, du fait que la majorité des patients asthmatiques qui y ont participé ont pu obtenir le «contrôle total» de leurs symptômes.

En effet, 41 % des patients, qui ont pris un nouveau traitement antiasthmatique (salmétérol et propionate de fluticasone) utilisé par inhalation, plutôt qu'un corticostéroïde en inhalation (propionate de fluticasone), ont obtenu et conservé un degré de contrôle qui répondait aux critères rigoureux définissant le contrôle total de l'asthme.

Ce contrôle étant qualifié d'absence de symptômes d'asthme. Par ailleurs, 71% des patients soumis au nouveau traitement ont obtenu un bon contrôle de leur maladie, répondant ainsi au principal objectif de l'étude. « Le bon contrôle de l'asthme est évalué sur une période de huit semaines, avec cette différence que les patients pouvaient présenter quelques symptômes et utiliser des médicaments de secours», explique notre spécialiste.

Commercialisé au Maroc depuis 6 mois, sous le nom de «Seretide Diskus», ce traitement de fond coûte dans les environs de 350 DH. Il contient un anti-inflammatoire stéroïdien (corticoïde) qui diminue l'inflammation de la muqueuse bronchique et un bêta 2 stimulant à longue durée d'action. «La durée du traitement est normalement de 8 semaines, mais il est recommandé de la prolonger à une année pour obtenir un contrôle total de la maladie», conseille le Dr Aichan.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) définit l'asthme comme étant «un désordre inflammatoire chronique des voies respiratoires, entraînant des symptômes en rapport avec une obstruction bronchique diffuse, variable, réversible spontanément ou sous traitement.

Par ailleurs cette inflammation est la cause d'une hyperréactivité bronchique à de nombreux stimuli». Il s'agit d'un véritable problème de santé publique, puisqu'il touche plus de 300 millions de personnes dans le monde.

Au Maroc, cette pathologie prend de plus en plus d'ampleur. L'asthme atteint 3 millions de personnes dans notre pays, dont seulement 10 % suivent un traitement régulier.

Kenza Alaoui

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