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Algérie Le projet d’un nouvel hôpital est en souffrance depuis 1983

La Tribune | Algérie | 16/11/2006 | Lire l'article original

«Quand vous devez faire face à une pression constante et stressante par rapport aux moyens dont vous disposez, comment voulez-vous assumer correctement la mission fondamentale qui vous incombe ?» C’est le cri d’alarme que lance le professeur Abderrahmane Saïdia, directeur général du CHU de Annaba, faute de disposer d’une infrastructure adéquate qui réponde aux besoins de la triple vocation d’un tel établissement. Un centre hospitalo-universitaire, a en effet, pour mission de dispenser des soins, d’assurer une formation qualitative et quantitative correcte et, enfin, de mener un travail de recherche approfondie dans le domaine des sciences médicales, de sorte que des interventions de haute lignée puissent être envisagées, entre autres avancées qui témoignent de la compétence et de la compétitivité des praticiens qui y exercent.

«Cela nécessite, nous dit le professeur Saïdia, bien connu dans le milieu hospitalo-universitaire en sa qualité d’éminent spécialiste ORL, des locaux idoines, pour les trois axes d’intervention du CHU, ainsi que des équipements modernes dont l’exploitation et la gestion passent par un système informatique performant.» La consultation en réseau fait partie des défis qu’il envisage avec plus ou moins de sérénité mais, dans l’immédiat, son courroux est motivé par d’autres contingences.
Il s’agit, explique-t-il, chiffres à l’appui, des évacuations anarchiques des malades vers le CHU de Annaba qui a couvert, bon an mal an, les besoins de santé de six wilayas, avec une population théorique de plus de 4 millions de personnes. Durant les cinq dernières années, le CHU de Annaba a occupé la peu enviable première place des réceptions de malades évacués, avec un chiffre moyen de 11 107 cas, ce qui donne un taux de transfert de 33,1% pour El Tarf, 21,5% pour Guelma, 13,6% pour Souk Ahras, 12,6% pour Skikda, 8,2% pour Tébessa et 11% pour d’autres provenances. Les disciplines les plus concernées ont été l’ophtalmologie (33%), les urgences chirurgicales (24,7%), la maternité (14,6%) et l’hématologie (8,8%).

Coût des évacuations par wilaya en 2005

  • El Tarf 59 492 920 DA
  • Guelma 57 906 966 DA
  • Souk Ahras 38 819 018 DA
  • Skikda 27 320 875 DA
  • Tébessa 20 664 912 DA
  • Autres 19 545 865 DA

Ce tableau indique que l’impact financier des évacuations a effectivement pesé de lourde manière sur le budget du CHU, puisque le montant global atteint est de : 223 750 558,70 DA, soit un impact de 13% sur les potentialités financières du CHU de Annaba qui a accueilli, au cours du premier semestre 2006, 4 554 malades hors wilaya. L’instruction du ministère de la Santé publique du 3 septembre 2006 va-t-elle permettre d’endiguer ce phénomène des évacuations anarchiques, dès lors qu’elle insiste sur deux paramètres fondamentaux pour la santé du patient, la responsabilité de l’établissement évacuateur et la traçabilité de l’itinéraire du malade, choses ignorées par le passé ? C’est ce qu’espèrent les responsables du CHU qui évoquent l’impact sur les décisions de la tutelle des chiffres enregistrés en 2005, 97 871 évacuations au plan national, dont 11 691 pour le seul CHU de Annaba, en pole position, soit une charge financière supplémentaire de 4 milliards de centimes.

Un accouchement sous haute surveillance

Il faut dire que le personnel du CHU travaille dans des conditions particulièrement pénibles, voire hasardeuses. En témoigne l’incident survenu le 8 octobre 2006 au sein de la maternité qui a réceptionné, ces cinq dernières années, 14,61% des parturientes dans le cadre d’un transfert, le plus souvent abusif, car disent les médecins, l’accouchement aurait pu être pris en charge par les maternités de proximité. Ce jour-là, un couple se présente au service de gynéco-obstétrique pour un accouchement d’urgence, la parturiente n’y ayant jamais fait l’objet d’une surveillance médicale. Le mari, un agent des services de sécurité, a tenu sous la menace de son arme la sage-femme et le médecin de garde durant l’accouchement qui a néanmoins permis de sauver la mère et l’enfant.

Traumatisé, le personnel a réagi par un mouvement de protestation qui a momentanément paralysé la maternité du CHU, surtout que le jour même de cet incident, pas moins de 58 femmes accouchées ont été prises en charge par l’équipe de garde qui a, en outre, pratiqué 15 césariennes et délivré 97 consultations, chiffre auquel s’ajoute le suivi de 143 parturientes hospitalisées dans des unités annexes du service. Toujours en ce qui concerne le premier semestre 2006, le CHU de Annaba a enregistré 15 895 hospitalisations en urgence cardiologique, pédiatrique, obstétrique et autres, 95 822 consultations dans les domaines précités, 5 174 interventions chirurgicales dont 1 303 en obstétrique et 799 en ORL auxquelles s’ajoutent 1 463 cas de dialyse et 32 578 interventions du SAMU.

Conscient de sa mission fondamentale de recherche et de technicisation approfondie, le CHU de Annaba va procéder, fin novembre, aux premières transplantations rénales, sous la direction du Pr Abdelkrim Kadi, chef du service urologie dont l’équipe réalisera deux interventions consécutives. Aussi bien la direction que la communauté médicale du CHU se prépare fébrilement à cette grande première qui propulsera l’établissement à un degré supérieur de technicité et de savoir-faire chirurgical, très attendu par la population de la wilaya.

Il n’empêche que le CHU de Annaba est confiné, depuis plus de vingt ans, dans des locaux exigus et inadéquats, hérités dans leur totalité de l’hôpital qui existait avant l’indépendance du pays. Le projet d’édification d’un grand ensemble moderne et fonctionnel, répondant aux triples missions d’un CHU du vingt et unième siècle, avait été caressé dans les années 1983 puis, la situation politico-économique du pays influant, a été complètement oublié. De ce fait, Annaba qui n’a jamais bénéficié d’un effort conséquent en matière d’infrastructures hospitalières, des décennies durant, est fortement en attente d’une décision politique objective qui prenne en compte la réalité du terrain, vu l’importance des contraintes pour programmer, dans les plus brefs délais, l’édification d’un CHU conforme aux grandes et légitimes ambitions de la métropole industrielle du pays.

Par Azzedine Chabane

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