Revue de presse

En tout, 17 consultations dont chacune comporte plus d’une vingtaine de malades. Ces derniers ont été renvoyés pour des rendez-vous à fin juin. «Une situation insoutenable. Nous sommes des êtres humains après tout. Comment peut-on faire subir de telles souffrances à des malades aussi fragiles ? Nous n’avons plus le courage de surmonter notre maladie avec toutes ces difficultés que nous vivons depuis le diagnostic et il n’est jamais sûr de s’en sortir. Il y a ceux qui abandonnent carrément les soins. Ils préfèrent mourir plutôt que de subir ces pires injustices», ont dénoncé des malades venus hier à notre rédaction. «Comment allons-nous faire maintenant ? Je me suis adressé à la direction du CPMC, mais personne ne veut nous recevoir. Le médecin traitant et le surveillant médical nous expliquent que les consultations sont annulées jusqu’au mois prochain pour manque de secrétaire médicale, mais le malade n’est pas censé comprendre cela», se plaint l’époux d’une patiente qui a subi une ablation du sein.

Et de préciser : «Faire 200 à 300 km pour vous entendre dire que votre rendez-vous est annulé ! C’est quand même un drame, surtout lorsqu’il s’agit d’une maladie comme le cancer.» Le premier responsable du service de sénologie a confirmé l’annulation, hier, de toutes les consultations pour manque de secrétaire médicale. «Nous avons une seule secrétaire médicale pour 17 consultations. Il n’est pas possible pour un médecin d’assurer la consultation d’une trentaine de patientes, l’une après l’autre, sans être assisté par une secrétaire médicale pour fixer les rendez-vous, appeler les malades, retirer les dossiers des malades, remplir les formulaires pour d’éventuels examens biologiques, etc.», nous explique un médecin qui a reporté les rendez-vous de ses 25 patients. Elle souligne que la direction du CPMC est au courant de ce problème qui dure depuis longtemps. «Des demandes de recrutement de secrétaires médicales ont été formulées par le service auprès de la direction générale», a-t-elle ajouté.

Par ailleurs, des malades ont déploré, lors d’une conférence de presse au forum d’El Moudjahid, la dégradation inacceptable de leur prise en charge en raison des pannes répétitives des appareils de radiothérapie et des ruptures perpétuelles de produits anticancéreux vitaux. Il est clair que le report de ces rendez-vous et le non-accès aux soins hypothèquent considérablement leurs chances de guérison.

Djamila Kourta

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