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Horizons | Algérie | 10/04/2011 | Lire l'article original
Soigner les patients est le but même du médecin mais à qui l’on doit fournir le minimum pour pouvoir exercer pleinement sa profession. Pour ce qui est des conditions de travail, elles varient d’un secteur à un autre. Ceci n’est pas spécifique aux régions déshéritées on les retrouvent même à Alger où certains hôpitaux disposent de la majorité des moyens pour travailler alors que d’autres à quelques kilomètres plus loin sont démunis de l’essentiel. Les conditions adéquates de travail doivent être mises à la disposition de ces spécialistes afin qu’ils arrêtent de transférer les malades vers les hôpitaux du nord. De même qu’ils soient affectés en nombre relativement élevé dans certaines spécialités (spécialités chirurgicales et gynéco-obstétrique) pour pouvoir assurer une permanence 24h/24 et enfin assurer un jumelage de chaque secteur sanitaire de l’intérieur du pays avec un CHU, EHS ou secteur sanitaire universitaire des villes du Nord. Combien de chirurgien s’est retrouvé dans un secteur sanitaire sans bloc opératoire ou un gynécologue dans une structure sans réanimation ni centre de transfusion sanguine…
Le deuxième point à signaler est les mesures incitatives à l’exercice de la médecine spécialisée. Le logement, un meilleur salaire et des conditions de travail. Il est évident qu’aucun médecin n’ira nulle part sans logement. Quant au salaire, il faut qu’il soit au moins doublé (à l’image des travailleurs de Sonatrach qui exercent dans le sud) car le coût de la vie est nettement plus cher au Nord et une augmentation de salaire de 15 000 DA n’arrive même pas à compenser. Enfin pour les spécialistes exerçant dans le grand Sud (Adrar, Tamanrasset, etc) 2 à 3 billets de transport par an à la charge de la wilaya devraient leur être octroyés : le coût d’un aller-retour Tam-Alger-Tam est de 30 000 DA. Tout cela devrait inciter les médecins à s’y rendre pas seulement le temps du service civil mais à s’installer.
Lamia Baiche.
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