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La Tribune | Algérie | 03/04/2011 | Lire l'article original
Selon les chiffres de l’OMS, ils sont quelque 150 000 déficients mentaux dans notre pays alors que les spécialistes refusent d’avancer des chiffres faute de statistiques fiables. C’est que ces «marginaux» sont très nombreux à ne bénéficier d’aucune prise en charge, à être inexistants aux yeux de la société. Les pouvoirs publics ignorent sciemment cette catégorie d’individus qui doivent pourtant être classés parmi les malades, et, de ce fait, être soignés. L’Organisation mondiale de la santé est claire là-dessus, la santé physique et la santé mentale sont liées et personne ne peut dénier à une personne atteinte de trouble mental ou neurologique son droit au bien-être.
L’inexistence de structures spécifiques à ce type de maladie va à l’encontre de ce droit. Le pays n’a pas investi dans la prise en charge de cette frange de la société alors que le nombre de malades augmente du fait des problèmes sociaux et des traumatismes subis pendant la décennie noire. Des experts affirment que ces maladies, de la dépression à l’épilepsie, seront la deuxième cause de mortalité et de handicap d’ici à 2020, de quoi s’alarmer et prendre conscience de l’urgence à leur accorder de l’intérêt. Il faut savoir que la dépression vient en 1re position et touche plus les femmes (20%) que les hommes (15%), elle est suivie de la schizophrénie, une maladie qui apparaît à l’adolescence. Ce qui requiert l’attention des parents.
Il faut savoir également que 95% des cas de dépression sont guérissables grâce à une prise en charge adéquate, et que plus de la moitié des lits hospitaliers sont occupés par des patients présentant ces affections, dans le peu d’infrastructures que compte le pays. Ils sont nombreux d’ailleurs à être orientés vers la capitale, où il n’existe que deux établissements hospitaliers spécialisés, à Hussein Dey (Drid Hocine) et à Chéraga. Il est de ce fait plus qu’urgent pour les pouvoirs publics de prendre en compte cette frange de la population et de créer des infrastructures pour sa prise en charge. Continuer à la marginaliser ne relève pas seulement d’un manque d’humanisme, c’est aussi un manque de clairvoyance de la part de personnes qui se disent «normales» et, surtout, un déni de droit.
Par Rachida Merkouche
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