Pendant longtemps, la situation sanitaire prévalant en Algérie
a été dominée par les maladies transmissibles. L’effort
consenti en matière de couverture vaccinale contre plusieurs maladies telles
la poliomyélite, la diphtérie, le tétanos, entre autres,
a permis de réduire le taux de mortalité lié à ces
maladies.
Les rapports communiqués par la direction de la Santé et de la Réforme
hospitalière d’Oran font ressortir que 92 cas de fièvre boutonneuse
méditerranéenne, 5 cas de fièvre typhoïde, 8 cas d’hépatite
virale et 3 cas de rage ont été enregistrés en 2005, contre
16 cas de typhoïde, 8 cas d’hépatite virale, 303 cas de méningite,
57 cas de fièvre boutonneuse méditerranéenne et 63 cas de
MTH déclarés en 2004.
En effet, sur la base des données démographiques et économiques
actuelles, il est probable que les structures d’hospitalisation seront encore
plus sollicitées pour la prise en charge des MTH, des hépatites
virales, de la tuberculose, des méningites purulentes et des maladies sexuellement
transmissibles. Signalons que 9 nouveaux cas de sida, 6 cas de syphilis, 106 cas
d’urétrite non-gonochorique et 2 cas d’urétrite gonochorique
ont été enregistrés l’année précédente.
D’autre part, «le programme élargi de vaccination contre l’hépatite
virale B pourrait concerner d’autres affections comme la rubéole
et devrait être renforcé», indique-t-on.
On assiste depuis une vingtaine d’années à une modification
des problèmes de santé donnant une place de plus en plus grande
aux maladies non transmissibles, entres autres les affections cardio-vasculaires
(un décès sur trois est attribué à ces affections),
le diabète, les cancers et les insuffisances rénales.
J. Boukraâ
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