96% des médecins spécialistes en gynécologie, de
la promotion 2005, ont été affectés vers le Sud et les Hauts
Plateaux.
Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière
M. Amar Tou, a indiqué, hier, à Alger, que la déontologie
médicale représente "le problème majeur" du secteur
de la santé. M. Tou, qui était l’invité du forum de
l’ENTV, a souligné que le problème de la déontologie
médicale "domine" les autres problèmes en matière
de santé à l’instar des "infrastructures, des ressources
humaines et matérielles".
Dans le même ordre d’idées, le ministre a précisé
que les "résultats positifs" obtenus jusqu’à présent
en matière de réforme hospitalière représentent 99%,
tandis qu’il reste 1% de "résultats négatifs", dont
le domaine de la déontologie médicale.
"Pour résoudre les problèmes de déontologie médicale,
à savoir la mauvaise gestion, le manque de transparence dans la distribution
des médicaments, la prise en charge du malade, cela nécessite beaucoup
de temps et une meilleure organisation", a dit le ministre, ajoutant "nous
avons la volonté pour aller doucement afin de trouver une solution finale".
Dans ce sens, son département prévoit l’installation d’"un
conseil de déontologie médicale, le 3 juin prochain".
Par ailleurs, M. Tou a fait savoir que le retard d’enregistrement de certains
médicaments, soulevé par des laboratoires installés en Algérie,
est dû à "l’achèvement du mandat de la commission
chargée de cette opération en 2001 sans qu’il soit renouvelé",
indiquant que "59 médicaments ont été enregistrés
jusqu’à 2005". Il a ajouté, à cet égard,
que "1000 nouveaux médicaments ont été enregistrés
jusqu’à présent par les 30 commissions scientifiques actuelles
de différentes spécialités".
Concernant l’adhésion de l’Algérie à l’Organisation
mondiale du commerce (OMC), le ministre a indiqué que "nous adhérons
à l’OMC progressivement et nous exposerons les questions en tant
qu’adhérents et non en dehors de l’Organisation", soulignant
"l’intérêt de cette adhésion en matière
d’importation".
Répondant à une question sur les médicaments génériques
en Algérie, M. Tou a rappelé "qu’en 2004, il n’a
été importé que 14,60% des 85% des médicaments génériques
existants, tandis que 85% des médicaments spécifiques ont été
importés parmi les 60% existants".
M. Tou a, en outre, indiqué que parmi les objectifs assignés au
programme de réforme de son secteur sur la période 2005-2009 figurent
"l’amélioration de la couverture sanitaire au niveau national,
en réduisant les disparités régionales et la rationalisation
des ressources".
Dans ce contexte, il a évoqué le taux de décès des
mères à l’accouchement qui "a diminué à
99,5 décès pour 100.000 naissances vivantes en 2004", rappelant
qu’"il était à 117 décès pour 100.000 naissances
vivantes en 1999", soulignant que cette diminution "reste importante
par rapport aux pays développés".
Dans un souci de diminuer les cas de décès des mères pendant
l’accouchement, »le ministère a désigné des spécialistes,
notamment dans les régions du Sud et des hauts plateaux", a-t-il indiqué,
précisant que "96% des médecins spécialistes en gynécologie
de la promotion 2005 ont été affectés vers ces régions
pour exercer leur activité".
Il a également réitéré ’’la nécessité
d’humaniser et de moraliser l’acte médical et d’améliorer
les prestations de services au profit des patients’’. D’autre
part, le rôle de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), après
l’arrivée de plusieurs distributeurs, "s’inscrit totalement
dans la logique de la concurrence pour les besoins des hôpitaux", a
indiqué M. Tou, ajoutant que "la PCH se porte concurrente pour répondre
aux besoins de la santé publique".
Le ministère de la Santé prévoit la réalisation de
50 centres spécialisés d’hémodialyse privés
et publics pour atteindre "200 centres spécialisés", a-t-il
rappelé en faisant état des dispositions prises par son département
pour combler le déficit en médecins spécialistes, notamment
en obstétrique.
M. Tou a cité également le renouvellement des équipements
médicaux et la réhabilitation des structures de santé visant
à "l’amélioration des prestations médicales afin
d’aller vers l’humanisation et la professionnalisation de l’acte
médical".
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