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El Watan | Algérie | 08/02/2011 | Lire l'article original
La convention permettait jusqu’ici à ces médecins spécialistes privés des consultations médicales dans leur cabinet et, même temps, ils étaient autorisés à orienter les patientes vers les structures hospitalières de l’État pour des accouchements et autres traitements des pathologies gynécologiques avec utilisation du plateau technique, des instruments sanitaires et la mobilisation du personnel paramédical de l’établissement.
La convention prévoyait, également, qu’un spécialiste exerçant à titre privé pouvait être appelé à toute heure pour une urgence. On relève ici que, si ces médecins ont consenti des efforts vis-à-vis de la population, il est tout à fait normal et légitime qu’ils reçoivent en contrepartie une rétribution juste à ces efforts qui est controversée car non prévue par la convention, soutient un gynécologue conventionné installé en ville.
Une révision complète de la convention
Par ailleurs, l’hôpital était tenu de mettre à la disposition des praticiens les moyens pour effectuer des actes opératoires programmés. En revanche, ils étaient rémunérés pour des actes médicaux accessoires liés à des changements de pansements, du suivi médical ultérieur et des gardes de nuit. Ladite convention ouvrait les voies à toutes sortes d’interprétations individuelles souvent abusives. Mais, avec cette abrogation décidée de façon unilatérale par le ministère de la Santé, l’incertitude plane de nouveau sur les urgences obstétricales et le grand perdant entre les deux parties reste le patient. Sera-t-il alors obligé, dorénavant, de quitter Béchar pour aller se faire opérer dans les hôpitaux ou cliniques privées dans les régions du Nord ?
Pour remédier à une situation déplorable qui se dégrade davantage, deux solutions sont alors envisageables, indique-t-on. Soit une révision complète de la convention avec l’adoption de dispositions claires et transparentes qui prendront réellement en charge l’intérêt des deux parties, soit le lancement d’un appel en direction des spécialistes du secteur public travaillant dans le Nord. Mais cette option est peu probable, affirment certains, compte tenu des conditions d’accueil non avantageuses et de l’absence de mesures incitatives pour le maintien des praticiens dans le Sud.
M. Nadjah
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