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Horizons | Algérie | 30/01/2011 | Lire l'article original
Un autre virus inquiète encore plus les autorités de santé, c’est l’hépatite C, une maladie qui évolue de façon silencieuse et insidieuse pendant des années avant de s’exprimer sous forme de cirrhose ou de cancer du foie.
Selon les estimations de l’OMS, 3% de la population mondiale serait infectée par ce virus. 70% des personnes contaminées développeront une hépatite chronique et seront susceptible d’infecter leurs proches. Le virus de l’hépatite C se transmet principalement par voie sanguine. Jusqu’aux années 90, il s’est propagé par les dons de sang, mais ce problème semble aujourd’hui réglé. En revanche, il faut être extrêmement vigilant sur certaines pratiques à haut risque telles que l’utilisation des seringues à usage multiples, mauvaise stérilisation de matériel d’endoscopie ou de chirurgie (soins dentaires, circoncision...), pratique de tatouage ou du percing avec du matériel non jetable.
En Algérie, pour optimiser la qualité de prise en charge des malades atteints d’hépatites virales dont le nombre dépasse les 320 000 pour l’hépatite C et environ un million pour l’hépatite B, le dépistage et le vaccin revêtent une très grande importance dans la stratégie de lutte contre les hépatites.
Une moyenne de 1200 malades sont depuis 2007 traités annuellement en Algérie, et 90 % des malades diagnostiqués ne présentaient pas de symptômes attestant qu'ils sont atteints d'hépatite d'où la complexité de la tâche des praticiens. Il faut également insister sur l'importance de la biologie moléculaire. Les analyses se font à l'Institut Pasteur à Alger", sachant que parfois des personnes venaient de Tamanrasset pour faire des analyses.
L'hygiène hospitalière, un des piliers de la prévention n'incombe pas seulement au dentiste, mais concerne d'autres praticiens à l'instar du gynécologue et du chirurgien. Ces virus se transmettent par voie sanguine, c’est pour cela qu’il est indispensable de prendre les mesures d'hygiène et de stérilisation nécessaires en guise de préalable à toute intervention de «hidjama» et de tatouage. Quand au cancer du foie, l'absence de la chimiothérapie, de la chimio-embolisation et la greffe de foie n'est réalisée que de manière épisodique ; rendent sa prise en charge incomplète.
Il ne faut pas oublier les effets secondaires "très gênants" du traitement de l'hépatite, appelant à la nécessité d'une prise en charge psychologique des malades. Malgré les efforts sur le terrain, les progrès majeurs dans la connaissance des hépatites, de leur prévention et de leur traitement ont été réalisés durant la dernière décade. Les recherches ont mené au développement de deux vaccins efficaces, à l’identification du virus C, à la découverte de tests sanguins permettant de réduire considérablement le risque transfusionnel et de suivre les effets du traitement.
Cependant, Beaucoup de recherches restent nécessaires pour aider des centaines de millions d’hommes et de femmes qui, dans le monde, sont infectés par les virus de l’hépatite et pour réussir le développement de nouveaux vaccins. Elles demandent d’immenses moyens financiers.
Lamia Baiche.
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